Allégeances à la duchesse Ingeburge 2, le retour

Langue pendue Nombre de messages : 259 Date d'inscription : 29/04/2005

Citation :: Les nobles doivent l'allégeance à la province en laquelle tiennent leur fief. Adoncques ils vont par-devant le comte ou le duc régnant en ladicte terre, lequel, ayant été élu et ayant recognu le Roy nostre seigneur comme son suzerain légitime, les accueille et reçoit leur hommage.

L'allégeance sera prestée à la province par un hommage au comte ou au duc régnant ès dictes terres. L'allégeance à la province sera renouvelée tous les deux mois, à l'accession au trône comtal ou ducal d'un nouveau comte ou duc élu et ayant recognu le Roy nostre seigneur.

Les barons et vicomtes jurent à la province, en la personne du comte ou du duc, fidélité (obsequium), aide et service armé (auxilium) et conseil (consilium).

Le comte ou le duc leur accorde, pour la durée de son règne, protection, justice et subsistance. Il leur accorde subsistance en leur accordant fief, à eux et à leur descendance, ou en ne leur retirant pas fief déjà accordé. Icelui fief est représenté par un gant, un anneau, un fétu, une poignée de terre, ou tout austre objet propre au fief, que le comte ou le duc offre à son vassal.

Semblable cérémonie se tiendra entre le Roy et ses comtes et ducs.

L'allégeance est cérémonie publique et obligatoire pour tout vassal possédant fief. Elle est scellée par le baiser de paix, et vaut contract. Elle doit estre prestée sous un mois après l'avènement du nouveau seigneur, qu'il soit comte, duc ou roy.

Faict le treizième de mars de l'an de Pasques mil quatre cent cinquante trois, par Jehan de Malpertuis, maréchal d'armes de France.

LLyr di Maggio a écrit:: Exemple de missive si empechement
Par la grâce d'Aristote,
nous, [NOM du NOBLE], humble[RANG] de [FIEF] en Béarn,

à vous, [NOM du COMTE], Comte d'Armagnac Comminges par la grâce des urnes,

salut.

Par la présente, nous reconnaissons comme suzerain vous, [NOM du COMTE], Comte de Béarn par la grâce des urnes.

Que nous vous devons désormais respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium),

Que si un conflit venait vous opposer vous, [NOM du COMTE], Comte de Armagnac et de Comminges, notre suzerain, à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour vous.

Que nous ne puissions enfreindre la page de ce serment, ou aller à son encontre par un courage téméraire. Si cependant nous osions le tenter, que nous sachions que nous encourrerions l'indignation du Dieu tout-puissant et de ses bienheureux prophètes.

Pour que l'autorité de notre sermentation obtienne une vigueur plus ferme dans les temps à venir, nous avons décidé de la confirmer par notre main et de la signer par l'impression de notre sceau.

nous [NOM du NOBLE], humble seigneur de [RANG] de [FIEF] en Armagnac Comminges, a écrit et ratifié,

Date en l'enceinte du donjon de [LIEUX], le [DATE].

Qu'il en soit ainsi et heureusement. Amen.

Dans son palais, le Duc, qui pensait pouvoir se sauver d'une cérémonie cette fois, s'exclama, surpris!

-Encore!

Langue pendue Nombre de messages : 259 Date d'inscription : 29/04/2005

Etrangement, les échos d'un rire malicieux se fait entendre au dessus de la tête du Duc ... esprit frappeur ? Magie maléfique ? La Grande Chieuserie qui frappe encore ? Simplement le tonnerre ?

Le Duc ouvrir les deux yeux et se réveilla dans son lit. Ouf, ce n'était qu'un mauvais rêve..! Après s'être bien habillé, il découvrit sur sa table une lettre... Une simple lettre signée Nebisa... Une cérémonie d'allégeance?

-NOOOONNNNNnnnnn...!!

Pas le choix, pas le choix! Il irait dans les premiers, avec un peu de chance il pourrait s'en sauver rapidement.

Cela dit, il fut si tôt que la salle était... Vide? Avait-il réellement rêvé?

La cérémonie d'allégeances avait donc été fixée au seize octobre, au lendemain d'un anniversaire volontairement passé en solitaire.
Elle n'avait pas le temps de se distraire et de s'amuser et ce soir-là, comme de coutume, elle avait frugalement soupé avant de se rasseoir derrière sa massive table de travail.

Ce vendredi seize octobre s'annonçait donc ennuyeux au possible car durant une journée entière, elle ne pourrait pas se consacrer à ses responsabilités. Elle ne prenait vie que lorsqu'elle était plongée en ses dossiers.
Sur la question des allégeances qu'elle recevrait maintenant, elle était plutôt partagée, à l'image de la cérémonie mitigée qu'elle avait connu quelques semaines auparavant. Elle avait été quelque peu déçue et préférait se dire que cette fois-ci, elle y prendrait davantage de plaisir.

Huit heures trente *
Fessier confortablement installé sur le trône situé dans la salle de réception du Palais des Ducs de Bourgogne, couronne ducale sur la tête, corps enveloppé dans son éternelle vêture faite de soieries noires, mains dûment baguées, regard opalin dénué d'expression, la vingt-troisième Duchesse de Bourgogne était prête à recevoir les allégeances de la noblesse locale sous l'attentive supervision de la Comtesse de Ségur, Maréchal d'Armes Royal, Nebisa de Malemort.
Autour du trône, la Garde de Carpentras figurait en bonne place.

Des victuailles et des boissons avaient été disposées sur une table montée sur tréteaux afin que chaque personne présente puisse vaillamment supporter une cérémonie qui promettait de durer toute la journée.

Qui serait le premier noble à franchir le seuil de la salle de réception? Mystère, mais Ingeburge espérait qu'il se montrerait rapide car elle pourrait ainsi accorder un temps suffisant à chaque vassal de la Couronne de Bourgogne.

* [HRP]J'essaie un truc qui aura le mérite de donner des indications temporelles. Sachant que le cérémonie s'étale sur une journée RP et un mois IRL, j'ai choisi pour correspondance un jour IRL = 30 minutes RP. Ainsi, ouverture le 16/10 IRL et RP, 8 heures 30 RP. Je tacherai de faire défiler les demi-heures chaque jour.$ donc vous pourrez vous repérer d'après mes messages.
(D'ailleurs les missives datées après le 16/10 RP, ce serait un brin bizarre...)
Bref, on verra si ça marche, hein. Razz

[/HRP]

Langue pendue Nombre de messages : 259 Date d'inscription : 29/04/2005

(perso j'ai rien compris mais c'est pas génant ^^)

Enfin une cérémonie de tout repos ! Pas d'anoblissement ce jour et simple renouvellement d'allégeance.. elle allait pouvoir se la couler douce en matant la garde ducale et les fessiers des nobles locaux, le tout sans avoir à ouvrir la bouche... ça c'est de la cérémonie comme elle les aime !

C'est donc d'humeur guillerette que la Malemort fait son entrée, vétue d'une nouvelle toilette couleur ocre et brodée d'or, une ceinture garnie de perles d'ambre faisant écho à leurs soeurs jumelles, deux goutes d'ambre en poire réunies par une même assise d'or présentement mises à en valeur par la gorge comtale outrageusement exposée, ainsi qu'elle en a l'habitude pour faire honneur à la légende des poumons Malemortiens. Deux peigne d'or également décoré d'éclat ambrés retenant en arriére les longs cheveux de la Comtesse complétant cette tenue aux couleurs de l'airain et de la lumiére.

S'avançant jusqu'à la Duchesse, elle salut au passage le Duc de Saint Fargeau, un homme aimant à ce point les cérémonies d'allégeances qu'il semble être arrivé le premier...

Vostre Grasce, nous allons pouvoir commencer si tel est vostre bon plaisir, cette cérémonie tant attendu de vos vassaux.

Oh chic... elle a ammené la garde... hum... encore plus craquants qu'il y a deux mois note-t-elle au passage.

La Duchesse de Bourgogne salua aimablement une Malemort au sommet de sa nébitude... ce qui était tout à fait dans l'ordre des choses. Vous imaginez vous, la Reyne des Chieuses toute raplapla — inconcevable dans une certaine acception du terme, hein! — pâlichonne, terne et sans vie? Que non pas. La Frigide Ingeburge était donc rassurée que son pendant tout en calor soit fidèle à lui-même.

Faisant taire l'impatience qui était la sienne d'en finir alors que rien n'avait encore commencé, elle déclara ensuite :
— Tant attendue, je ne sais pas...
La salle vide fut balayée de son œil indifférent :
— ... mais allons, commençons, je n'aimerais pas faire languir mes si empressés vassaux.

Elle conclut sa courte réplique par un regard entendu à l'adresse de Nebisa puis se concentra sur le passionnant et ô combien excitant examen de ses ongles forcément parfaitement polis.

[Mouahahahahaha^^]

Alors, euh... Fallait aller au collège des nobles : c'était fait. Fallait aussi apporter la lettre, là. Encore une lettre. P'té, jamais elle arrêtait d'écrire, la princesse ? C'était pas elle qui se farcissait la route après, rodidjiu ! Encore heureux qu'elle prenait un bain tous les jours, et que Forrest et Gaston étaient occupés ailleurs.

Héhéhé.

Voici donc Robert, le valet numéro trois, enfin, premier messager mais troisième valet par ordre de préférénce, Robert dict fesses d'acier, qui malgré son peu d'intelligence avait compris qu'il était souvent assis sur son meilleur profil, et s'entraînait intensément et chaque jour pour maintenir cet état de fait.

Robert, donc, missive en main, et collanté de très près - sa maîtresse veillait elle-même à ce que ses vêtements soient choisis pour lui coller au corps - attendit bien sagement, après avoir salué en toute humilité.

C'était elle ou elle avait perçu comme une vague d'hostilité émanant de ses gardes? Elle tourna la tête à droit et à gauche, cherchant à comprendre pourquoi elle avait senti cette sourde défaveur venant des Lombards. Sourcils légèrement froncés, elle les observa un instant, tâchant de trouver ce qui semblait les irriter. Elle avait bien vu ce qui ressemblait à un messager entrer, l'air penaud, une missive à la main mais était-ce là la raison de ce qu'elle captait? Après tout, l'homme s'était contenté d'entrer sans manifester le moindre geste déplacé, il ne s'était pas plus approcher du trône sans avoir été invité.... vraiment, c'était assez déroutant.

Enfin, il lui fallait ouvrir le bal et le premier participant était déjà présent. L'inénarrable Vaxilart qui l'agaçait prodigieusement ces derniers jours et qui l'agaçait d'autant plus qu'elle l'appréciait grandement semblait avoir pris ses quartiers dans la salle de réception dès potron-minet. C'est donc en appréhendant quelque peu le face-à-face qu'elle l'appela :
— J'invite le Duc de Saint Fargeau à s'avancer.

Déjà? Déjà? Avec un peu de chance, personne ne le verrait s'enfuir de la salle de réception après son serment. Il s'avança rapidement jusqu'au trône.

-Duchesse, merci de votre promptitude... C'est la première fois que je brise la glace, c'est... déconcertant, vraiment...

Alors... Il est tôt, et je manque d'inspiration, ainsi je vous demande de bien vouloir me pardonner. Mais!

Acceptez aujourd'hui devant Dieu ce serment que je vous fait en tant que Duc de St-Fargeau et Baron d'Auxonne. Ainsi, je m'engage, auprès de vous, à la fidélité, à l'aide et au service armée, et au conseil - même si cela peut parfois vous tomber sur la chipote.

De plus, excuser mes airs maussades ces derniers temps, je ferai un effort car j'ai l'impression de me transformer en vieux grincheux!

Le Duc jeta un regard vers la Malemort, elle se faisait tranquille, un peu plus et elle aurait passé inaperçu. Mais, le voilà qu'il oubliait.

-Oh, et, si je faillis à ce présent serment, que Bazin prenne mes terres! -Le ciel nous en garde!-

Sermages arrivait tot le matin. 9h... ce n'était point là habitude que de faire des allegeances pendant la messe du matin. Il n'avait jamais manqué une cérémonie d'allegeance, meme si jamais il n'avait reçus la moindre invitation.

Il prit une place dans l'assistance et fut surpris de voir si tot le matin, un Duc Vaxilart empressé de porter son allegeance.

La Vicomtesse du Chatel de Ligny s'était présentée dès le courrier reçu, afin de venir prêter allégeance a la Duchesse Ingeburge.
Pour l'instant il n'y avait grand monde et elle se demandait si son époux allait enfin arriver. Il était resté un peu dehors respirer l'air de cette belle journée qui commençait
Ils avaient vu Olivier1er passer deux eux sans les regarder ni même les voir..

Squatteur invétéré Nombre de messages : 1673 Date d'inscription : 17/04/2005

Allégeances, allégeances, allégeances... c'était hélas toujours la même litanie depuis tellement d'années... mais fort heureusement, cette fois-ci encore il allait pouvoir prêter allégeance à une personne qu'il appréciait particulièrement. C'était la principale raison pour laquelle il venait heureux à cette cérémonie.

Vêtu de son noir presque cérémonial, Asdru entra dans la salle tranquillement, assez tôt dans la journée, se faisant annoncé comme il se devait pour un noble bourguignon.

Sans fioriture ni belle manière, il se plaça au milieu de la noblesse et de la haute société du duché.

Olivier1er voit le Duc Asdrubaelvect entrer tout de noir vetu, il ne lui manque que sa faux à Ames et sa panoplie de grand inquisiteur serait complete. Il sourit à cette idée.

Sourire qu'il perdit à l'arrivé de La Vicomtesse qui lui lançait à lui un regard des plus noire. Cette Testiculo-Broyeuse, gaffeuse et hargneuse, ne faisait que critiquer pour critiquer. Il detourna le regard afin d'arreter le haut le coeur qu'elle lui inspirait quand leurs regards se croiserent.

Environ 8h48:

Il y avait un bout de chemin entre Cudot et Dijon. Même en se levant tôt ce matin, le Baron ne fut pas le premier en la salle des allégeances mais pas le dernier non plus. Arrivé au chateau, Wolfar s'avança dans la salle en en saluant ses collègues déjà là et attendit qu'il soit appelé.

Theudbald, revêtu de sa cotte d'armes frappée de la croix de Bourgogne, entra silencieusement dans la salle, salua discrètement Marche et se plaça non loin d'elle, quelque peu en retrait, pour l'assister en cas de besoin et pour observer la cérémonie.

Etait-ce un air de contrition qui flottait sur le visage d'ordinaire débonnaire de Vaxilart? Peut-être bien mais Ingeburge était en tous les cas quelque peu soulagée de constater que le duc ne semblait guère lui tenir rigueur de leurs récentes escarmouches. Et puis, elle l'était d'autant plus qu'il restait toujours le même, avec ses phrases imagées, ses mots qu'elle ne comprenait pas toujours et son emphase qui n'avait rien de pédant.

C'est donc quelque peu amusée qu'elle répondit d'abord :
— Votre Grâce, il fait bien une première fois à tout : marcher, rencontrer boulasse, vomir pour l'avoir trop côtoyée, perdre son innocence et se rendre au bal. Si ce jour est celui où pour la première fois où vous ouvrez la cérémonie des allégeances et bien, je suis ravie d'être celle qui vous... éduque.

Voilà, si la Mirandole n'était pas inspiré, elle, elle l'était, sûrement l'air vivifiant du matin, allez savoir. Elle finit par se lever et plaça ses mains dans celles de Vaxilart :
— Moi, Ingeburge, vingt-troisième Duchesse de Bourgogne, sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynarr, vous accorde en retour et ce, pour la durée de mon mandat protection, justice et aide. Que des moustaches me poussent si ce serment je devais dénier.

Elle s'approcha ensuite de Vaxilart et le serra légèrement dans ses bras, en profitant pour constater que la salle commençait à se remplir. Elle murmura, avant de relâcher son prédécesseur sur le trône ducal :
— J'espère que le fait d'être arrivé si tôt ne sera pas source d'ennui car vous savez comme moi combien une telle cérémonie est longue.

Andrea, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele se tenaient non loin du trône, couvant des yeux l'objet de leur dévotion. Andrea, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele trouvaient leur trésor un brin survolté en ce jour et si tôt le mati, ça forçait l'admiration. Andrea, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele étaient donc inquiets, redoutant de voir là le chant du cygne noir sur lequel ils devaient veiller.

Mais autre chose rembrunissait Andrea, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele, c'était cet espèce de valet aux braies bien trop collantes. Andrea, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele attendaient de pied le moment où le dit exhibitionniste se rapprocherait de leur Duchessa afin de remettre son pli.

Pour l'heure, Andrea, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele restaient plus ou moins impassibles, observant ce damné Florentin éteindre leur maîtresse. Et cette accolade en tout bien tout honneur marquait le moment pour eux d'apporter le cadeau choisi par la régnante bourguignonne pour ses vassaux.
Andrea, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele avaient d'ailleurs eu du mal à garder leur flegme quand ils avaient vu ledit cadeau et Andrea, Fabio, Gennaro, Gianluca et Manuele se doutaient bien que leur réaction ne serait pas isolée.

Gianluca, résigné, se rendit dans une pièce attenante à la salle du trône. Quand Gianluca ouvrit la porte, 'lon put percevoir comme un léger brouhaha pour le moins étonnant et Gialuca reparut, une laisse de corde à la main et traînant...
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Allégeances à la duchesse Ingeburge 2, le retour Ingebann23eg3

Allégeances à la duchesse Ingeburge 2, le retour Ingebann23eg3

... le petit mouton le plus mignon du monde, rubans or, gueules et azur autour du cou!

Ingeburge, un sourire extatique aux lèvres, regardait l'animal aux couleurs de la Bourgogne progresser jusqu'à elle. Elle prit des mains la laisse que lui tendit le plus-que-parfait Gianluca et la remit à Vaxilart, expliquant :
— L'Ordre de la Toison d'Or est un ordre de mérite récompensant les hommes et les femmes ayant servi la Bourgogne de manière désintéressée et significative.
Loin de moi l'idée de me substituer à l'ordre mais j'ai pensé que puisque le bélier tenait une place dans le cœur des Bourguignons, ce petit agnel* que je vous offre en ce jour pourrait symboliser ce lien qui vous rattache à la Bourgogne. Que ce lien grandisse, comme cet agneau va croître, qu'il devienne plus fort, comme cet agneau va devenir un puissant bélier.

Ele conclut :
— Vous pouvez rejoindre votre place, Votre Grâce.

Puis, son regard clair parcourut à nouveau la salle, à la recherche de la personne arrivée en second... le valet. Il ne servait à rien de le faire attendre davantage et son cas serait réglé promptement. Elle hésita néanmoins quand il s'agit de l"interpeler : elle savait — elle connaissait bien ses leçons — qu'un gueux s'appelait par " Hé toi là-bas " mais elle ne goûtait guère la forme. Finalement, elle risqua un :
— Avancez, je vous prie.
à celui qui devait avoir du mal à marcher tant il semblait engoncé dans ses vêtements!

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* forme ancienne du mot agneau.

Le Duc s'était reculé sans un mot de plus, il avait pas réellement d'inspiration à déballer un discours. Impassible, il regarda entrer le mouton entouré des six lombards de la DPESG. Il était assez surpris de l'état de la bête - les lombards étaient bien connu pour être des bouchers hors pairs depuis que Théodoric avait tranché Odoacre en deux lors de son "intronisation".

Délaissant son regard des eunuques pour le reporter sur sa Duchesse, il accepta le cadeau sans rechigner. Bien que Florentin (quoi que ses origines s'étaient tellement métissés depuis 3 génération que ce n'était point visible à l'oeil nu), Vaxilart était loin d'être un pratique. Ainsi, il accepta avec une joie certaine le présent, bien que pour plusieurs ce fut un cadeau empoisonné: une bête à nourrir, mais dont on ne retire rien. La symbolique avait ça de sacrer de rendre les objets inutilisables dans leur sens utile. Ainsi, nul ne pourrait jamais trancher cet agneau, en faire des côtelettes, ou même s'en tisser une paire de bas, et cela suite à quelques paroles symboliques, simplement... (Enfin, pour celui ayant un coeur)

Heureusement pour le cadeau d'ailleurs!

Le Duc remercia rapidement la Duchesse, et s'en fut vers la salle, agneau à la main. C'est Bazin et Ryllas qui allaient être jaloux!!

Robert, un rien distrait - avoir la tête vide était une bénédiction quand on devait attendre longtemps, comme tout valet, et pas le moins du monde perturbé par le regard des gardes - il n'était pas du tout porté sur la population masculine - profitait des allégeances de Vaxilart pour s'exercer. Oh, pas au beau milieu de la salle, où se tenaient les nobles, non ! Il savait se tenir... Sinon, sa maîtresse le ferait bastonner. Il avait trouvé sa place, non loin des nobles, et de profil, sans réaliser que la Malemort aux yeux agiles avait ainsi un poste d'observation inégalable sur le collant qui se bombait à l'arrière, par intervalles réguliers.

Concentré sur le rythme de ses exercices, il ne réagit pas aussitôt quand Ingeburge l'interpella. Pas l'habitude d'être vouvoyé, non plus. Un regard de droite, un regard de gauche... Eh beh c'était lui qu'elle regardait ! Allez, zou, alors. Sortant la précieuse missive au parfum sucré de son pourpoint de service, aux couleurs de sa dive maîtresse, il se rendit devant la duchesse et ploya un genou. Le collant réagit illico, se bombant derechef sur cette partie de son anatomie qui lui avait valu son emploi. Humblement, il tendit la lettre en direction de la marmoréenne suzeraine.

Vot' Grâce, c't'une lett' de Son Altesse, allez les gens, qu'alle m'a dit.

Hélas, Robert avait tout à gagner à se taire en beauté plutôt qu'à prendre la parole...

Citation :: Moi, Armoria de Mortain, pour mes terres de Saulieu et comme depuis le premier jour où les reçus, je jure fidélité, conseil et soutien armé à l'éternelle Bourgogne, à ses terres, à sa Couronne et à celle qui la porte, la Duchesse Ingeburge, ma suzeraine, et cet hommage est mon lige. Que pour félonne sois tenue si j'y devais manquer.

Fait en rase campagne, le 14* d'Octobre 1457,
Armoria de Mortain signe et scelle

(*le temps de venir, quoi)

Ingeburge regarda longuement la lettre, sentant les effluves vanillés qui s'en dégageaient et hésitant à s'en saisir. Elle n'hésitait pas à la prendre car la missive venait d'Armoria mais parce que le valet qui a lui présentait lui paraissait un tantinet bizarre. Elle leva donc la main et Gennaro s'avança, se saisit du pli et grommela un :
— Grazie...
pas des plus audibles.

Un agneau fut ensuite porté jusqu'au messager et la duchesse indiqua :
— Je ferai moi-même porter réponse à Son Altesse mais vous pouvez d'ores et déjà emporter avec vous ce petit animal.

Ce fut ainsi que l'échange fut conclu, sans fioriture et d'un ton indiquant que l'homme pouvait se retirer, désormais chargé qu'il était de son bêlant colis. Gennaro de son côté, serrait la lettre de la Princesse d'Etampes ans un coffret tandis que sa maîtresse reprenait la parole :
— J'appelle la Vicomtesse de Ligny-le-Châtel.

Et le temps filait, inexorable, il était déjà neuf heures et demie passées. On était d'ailleurs pas loin des dix heures du matin.

le beau cardinal ne se déplacera cette fois-ci pas non plus pour renouveler son éternelle allégeance à la bourgogne ... besogne dont se chargera la suivante missive, mandée à la ravissante et pieuse ingeburge, accompagnée du sceau du beau cardinal et de quelques tonneaux de vin élevé humblement sur ses modestes terres de nuits-saint-georges ...

Citation :: belle enfant et néanmoins ravissante duchesse de bourgogne,
puisqu'il l'inhumain aristote aura voulu que la bourgogne ait pour un nouveau mandat votre auguste personne à sa tête, vous ne serez sans doute pas surprise d'apprendre que le beau cardinal maintienne son indéfectible allégeance en l'éternelle bourgogne ... ayez simplement la bonté d'excuser son inexcusable absence dont découle l'existence même de la missive que vous tenez présentement dans vos blanches mains ...

entendez donc à nouveau que nous, cardinal, baron de nuits-saint-georges et duc de beaujeu par la volonté de l'inhumain aristote, réitérons aujourd'hui notre serment d'allégeance à l'éternelle bourgogne et reconnaissons en la charmante ingeburge sa duchesse légitime qui reçoit de fait notre entière obéissance ainsi que les cas échéants nos modestes conseils et toute notre aide, dans la mesure des forces que l'inhumain aristote daignera nous confier quelques temps encore ... ordonnez et vous serez exécutée ...

puisse l'inhumain aristote foudroyer le beau cardinal plutôt que le voir un jour faillir à son serment ...

fait à nuits-saint-georges le 13 octobre 1457
cardinal, baron de nuits-saint-georges, duc de beaujeu et pair de france

Recteur Nombre de messages : 5446 Date d'inscription : 13/05/2006

Le Vicomte de Ligny avait délaissé un moment ses bureaux au Rectorat pour répondre à l’appel des allégeances par la Noblesse envers la Duchesse. A vrai dire il ne se souvenait plus très bien de ce que lui avait dit sa Vicomtesse - Maire d’épouse…. Il faut dire qu’ils se croisaient de plus en plus rarement ici ou là….
Préférant être présent en doublon de la Vicomtesse en titre, plutôt que d’être accusé d’absentéisme , le Vicomte entra dans la salle. Certes, le statut poussiéreux d’époux d’ayant droit dont se désintéressait totalement la noblesse bourguignonne lui vaudrait quelques sourires condescendants… Mais il ne serait pas dit qu’il manquerait à ses devoirs auprès de la Duchesse.
A peine entré, il vit la haute coiffe de sa Dame … C’était trop tard pour reculer. Répondant d’un signe de tête au salut de quelques personnages connus, il s’avança pour s’installer aux cotés de la Vicomtesse Saxaltesse.
Il ne put s’empêcher de lui glisser en aparté : « ma Dame, présenterons nous l’allégeance de la Maison de Ligny conjointement ? « Un mot chacun ou une phrase tour à tour ?

La vicomtesse vit enfin son époux arriver

elle lui chuchota, oui j'aimerais que tu viennes avec moi prêter l'allégeance, tu sais que je suis maire et toi seul pourrais me représenter si hors de Chalon, nous devrions aller

Aller, nous y allons, la Duchesse vient de nous appeler

La vicomtesse commença a s'avancer vers la Duchesse Ingeburge, après avoir posé sa main sur le bras de son époux

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