Palais des ducs de Bourgogne
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Palais des ducs de Bourgogne

Des murailles fortes, un palais imposant et tortueux, des clochers et beffrois innombrables... De très loin le voyageur devine que la Cité de Dijon est le siège d'un puissant et riche duché.
 
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 Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)

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Sorane
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:05

Maathis a écrit:
Le vicomte de Mellecey parut, bien tard... Il s'en faisait une habitude ces derniers temps, il aimait passer bon dernier des allégeances. Discret, il s'installa derrière le ban des nobles rassemblés.
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:05

Erikdejosseliniere a écrit:
Entre ombre et échange douloureux.

Mais où donc avait-il pu voir qu'il portait son armure, son Snellounet ? Bien sur, ce léger embonpoint pouvait, rapidement, et entre deux soubresauts de la bête à deux dos (celle des chevaux, qui d'ailleurs, étaient six, ce qui nous faisait une belle pagaille, et n'allons point conjecturer, ce ne serait point très correct). Evidemment, le mantel fortement élimé qu'il portait depuis des lustres aurait facilement pu faire accroire que quelque chose de plus imposant se trouvait en dessous... Ce n'était d'ailleurs pas tout à fait faux.

Seulement, ce mantel, étudié avec art, en ces temps presqu'oubliés où il n'était encore qu'un apprenti tisserand, comportait plus d'un secret, étant d'ailleurs prévu pour permettre à son propriétaire de vivre en total suffisance plusieurs jours durant, même en des contrées désertes de tout vignoble où, comme en ces derniers mois de chasses solitaires, bien à l'écart des humeurs du monde, lorsque Corbigny ne regagnait son pavillon de chasse qu'après des jours de course effrénée, entre sous-bois et gorges profondes, il se contentait de ce que la nature lui offrait. Et son mantel !

Ses bêtes -son dogue portugais, sa vieille jument, le faucon qu'il dressait- ne savaient mentir, eux, au moins. Les bêtes ne sont que des bêtes, mais lorsqu'elles vous accordent leur confiance, qu'une sorte de mutuel respect s'instaure, rien ne peut rompre ce pacte.

Son dogue, il l'aimait. Sauf que les chiens ne savent autrement être qu'en aimant leur maitre. Son cheval... bah... Une espèce d'habitude les avait joint l'un à l'autre.

Mais avec son Faucon Pèlerin, jeune rencontre liée à certain hasard nécessiteux, le vieux Pair ressentait cela de la manière la plus forte et la plus improbable... Un animal fait pour la sauvagerie, ce regard direct mais impassible, cette sorte de distance et pourtant ce respect, cette confiance pour être plus exact, cet échange incertain et vrai... Plus qu'un jeu : Un rapport de force jamais totalement établi, la liberté de l'un contre, le besoin de l'autre, comme un échange jamais tout à fait établi, présent, l'un l'autre en même temps... Savoir que l'un comme l'autre pouvaient se passer l'un de l'autre, le Duc de retrouver sa Fitz, s'il l'avait vraiment désiré, quitter cette thébaïde, malgré son total amour pour elle, retrouver le monde des hommes, aussi, parfois, plus rarement, n'éprouvant que déception ou se sachant trop décevant. Mais cet animal somptueux, lui, capable à chaque instant de retrouver sa définitive liberté... Lui prouver toujours l'abandon voulu de sa liberté. Un instant.

Le rapace, établissant une distance définitive d'avec celui qui le gardait sous son capuchon, acceptant, en une espèce de gratuité volontaire, qui l'enfermait pour son plaisir solitaire, lui prouver tout ce qu'il pouvait lui faire ressentir d'admiration sans attente de rien que sa nature profonde, n'attendant pour autant que le rappel inné de sa nature. Lequel avait décidé quoi ? Erik avait beau lire et relire ce vieux traité arabe d'une sapience imperturbable, il avait beau savoir qu'il ne manquait ni de patience ni d'atouts, qu'il nourrissait ce qu'il fallait l'animal, récompensant même trop, bien trop, le rapace, au-delà des conseils du maitre... Rapace il demeurait, bête sauvage au tréfonds -en outre, c'était une femelle, ce qu'il n'avait découvert que fortuitement, le sexe des anges ne se laissant pas si aisément apercevoir-, rapace il demeurait donc, assurément. Un geste de trop, une erreur, et la nature la reprendrait aussi éternellement que L'Ankou vient un jour visiter les maudits de sa charrette infernale...


Rhaaaaaaaaaa !

Les routes bourguignonnes avaient-elles besoin de tant d'ornières ? L'opération demandée à son vassal ne s'annonçait point comme mince affaire, cependant, quittant son mantel bourré à craquer de poches multiplement emplies d'alcools divers -tout de même, il n'était pas peu fier de lui : on y pouvait mettre un tonnelet sans que ce dernier fusse visible. Mieux : cela le faisait tenir droitement !-

Alors -s'adressant à son vassal-, tes poulaines, je prends. Ton chapeau d'emplumé, itou... Ta chemise... Hum... Tu penses que je vais pouvoir garder ma cote de...

Un cahot de plus, celui de trop... Deux têtes qui se rencontrent, aussi involontairement que violemment... Un oeil... peut être bien deux (manque de chance : un risque sur deux de tomber sur son seul efficient!-), celui d'un Pair -durable- se mettant à gonfler tout aussi vite, et pas d'escalope à disposition... Pour sur : il sera bellement vêtu, mais pour le reste, borgne, c'est certain !

Par le sang du Bouc ! C'est pitié que de parcourir ces routes !

Et un suzerain de se tenir l'oeil, presque nu, devant son vassalounet en un état presque identique... Lâchant un rire énorme :

On va garder cela pour nous, je crois... Mais impossible de ne pas vivre de telles choses autrement qu'avec toi, mon infâme !

Et le rire tri-ducal de se poursuivre, malgré une vraie douleur faciale.

Nom d'un Hérétique ! Tu as la tête dure, mon vassal !
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:05

Le prochain vassal était annoncé. Sorane reprit vite une nouvelle fraise enchantillée et enchanteuse au palais et malgré la fatigue, elle se leva et s'avança tout en sourires, pour accueillir respectueusement le Duc d'Amboise.

Elle venait de songer que pour éviter toute conclusion hâtive et embarrassante quant à la nature de ses relations avec le Duc de Saint Fargeau, elle allait devoir tenir la même ligne de conduite en matière de baiser vassalique avec les suivants.

Elle écouta les paroles du Duc et répondit avec la même verve et émotion :


"Duc d'Amboise, de Luynes, Vicomte d'Avallon de Montbazon et de Sombernon & Baron de Vouvray, moi, Sorane, 24ème Duchesse de Bourgogne, sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynarr, vous accorde en retour de votre loyauté et fidélité indéfectibles, pour la durée de mon mandat, protection, justice et aide.
J'espère répondre à vos attentes et ne manquer ni de courage ni de force pour le bien de notre si beau Duché et dans le respect des valeurs aristotéliciennes."


Sorane s'approcha alors, enlaçant son vassal et effleura de ses lèvres la commissure de celles du Duc.
Un pas en arrière et un regard vers Hector qui accourut aussitôt avec les bras chargés. Sorane choisit d'abord un petit paquet soigneusement enveloppé dans un linge précieux qu'elle tendit au Duc.


"Pour vous remercier de tout ce que vous faites pour votre Duché et depuis si longtemps, et sachant combien l'éducation de vos enfants vous tient à coeur, j'ai songé à ce petit présent. Il s'agit d'une copie de qualité de l'ouvrage pour l'enseignement de ses filles rédigé par le Chevalier de La Tour Landry.
Et pour vos enfants, dont la sagesse et la bonne éducation sont admirables, j'ai également quelques petites choses. Pour vos garçons, un coffret de soldats de plombs et pour vos filles, de la vaisselle en étain."


Elle laissa Hector distribuer le reste au Duc, tandis qu'elle allait reprendre sa place et son penchant pour la gourmandise.
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:06

Theudbald a écrit:
Je demande à Sa Grâce Erik de Josselinière, Duc de Corbigny et de Château-Gonthier, Seigneur de la Croixille, de s'avancer devant le Trône de Bourgogne pour réaffirmer son serment.
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:06

Snell a écrit:
Explosion de douleur. Vous vous demandiez si un oeil mort pouvait avoir mal? La réponse est un oui résonnant.

Fichtre de foutre, mon suzerain, la tienne est aussi affutée que les bouchons de Marie!

Mais le Borgne rejoint rapidement son ami dans le rire devant le comique de la situation. Les deux demi-nudistes se prenant pour des béliers dans un carrosse en cavale, Erik avait raison en disant qu'ils ne devraient pas raconter cela par après.

Les deux hommes enfilèrent les vêtements de l'autre du mieux qu'ils le pouvaient malgré tout le brasse-camarade de leur véhicule. Or, là où les vêtements plus grands de Snell pouvaient cacher les imperfections dont se plaignait Erik, le contraire n'était pas du tout à l'avantage du Borgne. Avec les vêtements trop petits, il ressemblait à un gamin après une poussée de croissance. Sans parlé de l'inconfort.

Et juste comme Snell se demandait s'il pouvait faire quelque chose pour cacher, du moins en partie, son apparence, le coche s'arrêta net et les deux Borgnes, un temporaire et l'autre pas, entendirent le conducteur annoncer l'arrivée au château de Dijon.
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:06

Erikdejosseliniere a écrit:
Par la damnation de tous les hérétiques ! Que la douleur pouvait être cuisante, même si, malgré tout, Corbigny ne parvenait plus à s'arrêter d'en rire, l'hilarité de son vassal entretenant encore un peu plus la sienne... Et, malgré cet oeil qui semblait ne plus devoir cesser de gonfler, rendant encore moins praticable cet improbable échange de vêtements, de voir son ami à ce point engoncé dans les siens ajoutait encore un peu plus au comique débraillé de cette scène qui devait à tout jamais demeurer privée, quoi que le fin filet de sang qui avait décidé de s'écouler fort inopportunément de l'arcade sourcilière droite du malheureux Pair risquait fort d'en laisser quelques uns plus que surpris. Que n'iraient point s'imaginer les gens ? Que les deux hommes s'étaient battus ? Hum... Avisant de son oeil valide l'accoutrement de son ami, Erik ne savait point trop ce qui se dirait, mais une chose était claire : ils n'étaient vraiment point bâtis pareillement ! Et si ce petit ventre -celui que, d'aucuns l'affirment, bien des femmes apprécient chez les hommes d'expérience, prouvant dans un même temps bonne santé et confort matériel de son propriétaire- avait tout à gagner de ces vêtements amples de Moulins-Engilbert, le moins que l'on pouvait affirmer, c'est que la complexion tri-ducale ne seyait point trop à l'infâme. Ce fut plus fort que lui... Entre deux hoquets de rire et de ce sang s'insinuant par ses lèvres, Erik lacha :

Mon vieil ami... Avec ce que je vois... Ce n'est plus l'infâme qui se tient en face de moi... C'est l'infâmelette...!

Le mot était facile, à la limite du très mauvais goût, mais dans l'ambiance générale, il passait fort bien. Et puis, s'il y avait une légère moquerie dans le regard borgne du borgne provisoire, il y avait, surtout, avant tout, ce rire irrépressible qui les tenait tous deux. Décidément, quelle glorieuse idée il avait eu de contraindre son vassalounet de le suivre dans cet éternel pensum qu'étaient les allégeances... D'ailleurs, ils étaient enfin arrivés si l'on devait en accroire le cocher et l'arrêt brutal de son engin de mort.

Snell sorti le premier, maintenant la porte grande ouverte, après avoir viré à grand coup de pompe le malheureux adjoint du cocher qui n'était pourtant pour rien dans leur mésaventure, -ce qui était prudence, par ailleurs, Erik ayant bien du mal à se diriger sans l'usage de son oeil directeur-, les deux hommes étrangement parés se dirigeant d'un pas plus ou moins digne, et même franchement peu assuré en ce qui concernait le Duc, vers la fameuse salle qui les attendait -ou pas- depuis leur départ de Sémur.


...Gneur de la Croixille

Eurent-ils le temps d'ouïr de la bouche du Héraut, tandis que les deux hommes cherchaient, autant qu'impossible, à ne point trop se faire remarquer, Erik soufflant rapidement, entre deux ultimes spasmes de ces riantes déconvenues, à l'attention de son vassal :

Snell... J'ai un peu de mal à me repérer... Je n'ai point l'habitude de... Enfin... Tu vois ce que je veux dire ? Peux-tu nous repérer des places discrètes, que nous puissions retrouver calme et sérénité... Ils en sont à un certain Croixille... On a encore un peu de temps devant nous !

Son fin regard déséquilibré, sa terrifiante mémoire des noms, une belle noirceur qui s'étalait sur son visage, les gouttes de sang qui avaient certes fini par sécher mais lui donnant l'air d'un gamin venant de subir quelque empoignade, le début d'un beau mal de crâne... Erik n'avait absolument pas tilté que c'était la Seigneurie appartenant à son épouse dont il venait d'être fait mention, notre autunois ne s'étant toujours pas fait à cet accouplement des titres, ayant d'ailleurs l'accouplement tout court plus que rarissime d'avec sa perle angevine... Mais cela était une toute autre histoire ! Posant une main sur l'épaule de Snell, Erik se laissa diriger vers... Là où ils le pourraient, priant Aristote de reprendre un état plus noble avant que de passer devant Sorane. Peu convaincu, il ajouta malgré tout de même :

J'espère que ça ne sera tout de même point trop long...

Tandis qu'il se prenait les poulaines dans le pied d'une chaise un peu moins bien alignée que les autres, manquant tout juste de s'étaler devant tout ce beau monde... Fort heureusement, la main pairesque était ferme et l'épaule du sémurois solide, sans quoi...
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:07

Snell a écrit:
Snell se sentait complètement ridicule.

Le voilà, un des plus grands guerriers du duché, chef militaire, infâme de réputation... le voilà, donc, vêtu d'habits trop petits, menant par la main son suzerain éborgné et ensanglanté au milieu de toute la haute noblesse de Bourgogne.

Il va sans dire que tous les yeux de la salle étaient rivés sur le duo.

Vivement que ce foutu Croixille arrive pour que ça puisse être à ton tour...

Voulant disparaître au plus vite, le Borgne, le vrai, mena l'autre borgne, le faux, à des sièges à l'arrière. Mais lorsque vint le moment de se pencher pour s'asseoir, un autre malheur.

RRRRRRRRIIIIIIIPPP!!

Snell se figea et sentit le rouge lui monter au visage.

Les braies trop petites venaient de fendre à l'arrière.
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:07

La Duchesse venait à peine de prendre place et de saisir une nouvelle fraise que "Bourgogne" fit l'annonce du suivant... Et quel suivant, son parrain de coeur,.. qui justement venait de faire une entrée remarquée et éborgnée, accompagné du célèbre borgne.
Elle les regarda se déplacer dans une étrange danse, légèrement boitillante et claudicante, l'un se laissant conduire par l'autre, essayant d'être discrets mais réussissant au contraire à attirer les regards sur eux.

Sorane avait une excellente vue et comme les vassaux attendus n'était guère si nombreux et que tous n'étaient pas arrivés, il était facile de ne rien manquer.
Un rire franc lui échappa quand la couture lacha.

Elle essaya de se reprendre aussitôt en faisant mine d'être prise d'une subite quinte de toux...
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:07

Après quelques minutes, comprenant que son parrain n'avait pas compris qu'il avait été appelé et voyant dans quel désarroi le duo éborgné se trouvait, elle décida de leur laisser un peu de répit.

Elle prit sur elle de modifier légèrement l'ordre de passage.


"Madame la Baronne Angelique d'Ancy le Franc, venez à moi."
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:07

Angelique0309 a écrit:
La Baronne d'Ancy le Franc s'approcha de la Duchesse Sorane avec un grand sourire et s'inclina devant elle

Nous, Baronne d'Ancy-le-Franc en notre qualité de noble bourguignonne vous prêtons hommage ainsi qu'allégeance au duché que vous représentez, la Bourgogne. Nous vous reconnaissons comme Duchesse de Bourgogne, la Duchesse Sorane.
Nous vous promettons par ce serment fidélité, soutien, aide et conseil.
Puisse le Très-Haut guider vos pas et conserver la Bourgogne maîtresse de son destin et triomphante sur ses ennemis.


Angélique attendit la réponse de la Duchesse, heureuse d'avoir pu lui prêter allégeance en personne, celle-ci parvenait à diriger la Bourgogne d'une main de maître.
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyDim 28 Fév - 6:08

Répondant à son appel, Sorane vit avec plaisir son amie de toujours, sa marraine, s'approcher d'elle.
Elle lui adressa un sourire qui exprimait toute son amitié et son plaisir de la voir en personne, en ce jour exceptionnel.
D'ailleurs, quand elle prit la parole pour répondre, son émotion habitait chaque mot prononcé.


"Baronne d'Ancy-le-Franc, moi, Sorane, 24ème Duchesse de Bourgogne, sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynarr, vous accorde en retour de votre loyauté et de votre dévouement constant, pour la durée de mon mandat, protection, justice et aide."

Elle serra alors affectueusement son amie dans ses bras.
Puis elle appela le fidèle Hector qui arriva les bras chargés de divers paquets.
Elle ajouta, adoptant naturellement un ton plus amical et moins officiel, ainsi que le tutoiement.


" Pour te remercier de ta loyauté envers la Bourgogne mais aussi de ton amitié et de ton soutien personnel, j'ai déniché quelques petites surprises.
Où que tes pas te portent, tu y apportes ta lumière et tu rayonnes pour tout ceux qui t'entourent, tant par ta beauté et ton élégance, que par ta bonté et ta générosité. Cette poudre faite à partir de perles orientales ne pourra que rehausser encore plus ta beauté. Cette étoffe faite de la soie la plus pure fera surement une parure digne de toi. Et enfin cette cape d'hermine te tiendra chaud."


Elle se pencha pour ajouter plus discrètement :

" Nul doute que les pauvres hommes bourguignons vont encore plus y perdre leur coeur ! Merci à toi, pour tout."
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyLun 1 Mar - 5:02

Theudbald a écrit:
Il entendit malgré lui le chuchotement, étant debout près du Trône.

Sorane a écrit:
" Nul doute que les pauvres hommes bourguignons vont encore plus y perdre leur coeur ! Merci à toi, pour tout."

Il leva les yeux au ciel. Les hommes bourguignons devaient aimer la poudre.

Il se pencha à son tour près de la duchesse et murmura :


Pensez-vous le duc de Corbigny prêt à réciter son serment ? Il semble ailleurs cette fois encore, je ne sais si c'est à cause du vin. A la dernière allégeance, il était fin beurré à n'en plus pouvoir se tenir debout.
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyLun 1 Mar - 5:02

Citation :
Pensez-vous le duc de Corbigny prêt à réciter son serment ? Il semble ailleurs cette fois encore, je ne sais si c'est à cause du vin. A la dernière allégeance, il était fin beurré à n'en plus pouvoir se tenir debout.

La question murmurée de "Bourgogne" l'amusa, elle répondit également dans un murmure :

"Je le crois prêt effectivement, j'ai d'ailleurs remarqué qu'il avait fait des efforts vestimentaires impressionnants. Refaites son appel, et n'hésitez pas à donner de la voix ! J'ai eu l'impression qu'il n'avait pas entendu le premier. Peut-être qu'il n'y a pas que sa vue qui a été éborgnée avant de venir."
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MessageSujet: Re: Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458)   Cérémonie d'allégeance à la Duchesse (24 janvier 1458) - Page 3 EmptyMer 24 Mar - 14:08

Theudbald a écrit:
Donner de la voix. Il n'allait tout de même pas devoir hurler le nom du duc pour attirer son attention. Quel mauvais effet en salle de cérémonie.
Il héla un valet d'armes et lui demanda d'aller quérir le dit tri-duc, tri-corbeille armorié.

Le valet repéra sa cotte d'armes et s'approcha de lui.


"Votre Grâce, pardonnez-moi, la Riche Duchesse vous attend pour le renouvellement de votre serment."

Snell a écrit:

L'infâme Borgne, bien collé à son siège et décidé à y rester jusqu'à ce que tous aient quitté la salle, fronça les sourcils à l'approche du valet et eut peine à croire ses oreilles lorsque ce dernier invita son suzerain à monter pour renouveler son serment. Or, le tri-duc méritait bien meilleur traitement.


Dis donc, toi. Sais-tu juste à qui tu as à faire, ici? C'est le duc de Corbigny en personne, pas le dernier des seigneurs! Quelle est cette idée de vouloir passer son allégeance en sourdine? Le Héraut aurait-il honte de dire son nom à voix haute? Non, mais je rêve! C'est ahurissant!

Snell se leva, prêt à saisir le pauvre valet apeuré et le renvoyer à l'avant avec un coup de pied au derrière, mais il se souvint de sa situation vestimentaire postérieure et se rassit promptement. Il opta plutôt pour un oeil enragé.

Écoute-moi bien. Tu vas retourner à l'avant et tu vas dire à messire Theudbald que l'inestimable Tri-Duc a droit à autant d'égard... non, il a droit à plus d'égards que tout autre noble de Bourgogne. Que le nom de ce fils favori du Grand Duché d'Orient soit clamé haut et fort, et non chuchoté comme un sale ragot.

Aller, file avant que je me fâche!

Theudbald a écrit:
Le valet bleu, désapointé, retourna auprès de l'officier d'armes et lui répéta l'altercation.

Bourgogne haussa des épaules, indifférent.

D'une voix plus forte, il interpela l'assistance.


Holà ! Sachent tous que ceci est le troisième et dernier appel ! Que Sa Grâce Erik de Josselinière, duc de Corbigny et de Château-Gonthier, seigneur de Croixille, s'avance à fin de renouveler son allégeance pour ses terres bourguignonnes !

Sorane a écrit:
Sorane constata que l'appel pourtant récidiviste du Héraut ne sembla pas attirer vers elle, son parrain de coeur.
Pourtant il était devenu un époux, il était de coutume de dire que le célibat avait la fâcheuse tendance à engendrer la surdité ! Pas le mariage !

Elle hésita à appeler un valet pour qu'il fasse appeler un tambour et un cor !

Snell a écrit:
L'attente semblait interminable. Snell se pencha vers son compagnon de borgnerie.

Erik, c'est à toi. C'est toi le seigneur de Croixmachin.

Erikdejosseliniere a écrit:
C'est comme dans la chanson...

Craaaaaaaaaaac !

Ca n'avait pas fait un pli -en outre, il fallait bien avoir conscience que boudiné comme Snell l'était dans les vêtements du Pair, il y avait fort peu de chance pour qu'il en soit autrement. Même amidonnés par la plus grande des professionnelles, jamais le borgne n’eut pu à ce point sembler aspiré, sucé, étriqué, pour dire les choses avec la plus immense des sincérités, par ce que l’Erik lui avait imposé. Des Vassaux aussi compréhensifs et désintéressés que celui-là, moi qui ne suit que votre infortuné narrateur, je l’affirme sans ambages, cherchez : vous ne trouverez point !- en revanche, ce soulagement des coutures avaient tout de même eu un résultat bénéfique : Moulins-Engilbert semblait pouvoir respirer à nouveau normalement, ce que ce corps d’athlète réclamait, sans cor ni cri, depuis que les deux comparses étaient sortis de ce foutrecul de carrosse. L’honneur lui aussi serait sauf : le grand mantel improbable –souillé, ravaudé, calamiteux, sensiblement puant, en quelques mots guère ragoutant, du pair, bien que presque vide (pour une fois, mais la bagarre, c’est la bagarre, le Duc n’avait donc guère eut le temps de procéder au moindre ravitaillement. Il ne devait rester, dans l’une des innombrables poches intérieures, qu’un vague fond de vin clairet, de celui que tout bourguignon normalement constitué avale pour se redonner force, forme et courage dès le petit déjeuner, ainsi qu’une flasque, impossible à trouver sans connaitre tous les recoins de son invraisemblable vêtement, contenant encore quelques centilitres de la secrète liqueur de carottes de feu Tititatoum), le long mantel, donc, cachait fort opportunément la craquelure fondamentale que l’infâme s’était créé involontairement en se mouvant de manière fort mal indiquée. Quelle idée saugrenue aussi que de songer à respirer tandis que l’on prétend s’assoir avec tel accoutrement ? Décidément, il était aussi impossible de trouver le moindre personnel servile et efficace que vassal qui sache imiter la corpulence de son suzerain. Tout se perdait, décidément, tout se perdait ! Le regard –enfin, l’œil encore efficient de l’éborgné du gai carrosse - s’éclaira d’une lueur tendrement ironique, mais sans rire, tandis qu’il confiait à son Borgne du Quai Baudon :


Va falloir que je fasse vite, je crois… Si je veux te retrouver en vie après que tu aies du retenir ton souffle pour ne pas te retrouver définitivement sans braies avant la fin de cette corvée !

Boum !

Oubliant au passage l’état nouveau de son œil gauche, Erik lança un malheureux clin d’œil de l’autre, ce qui eut, vous vous doutez bien, pour effet de le rendre momentanément aveugle –et un peu ridicule, mais ne le lui dîtes pas, il pourrait se fâcher-. C’est pile à cet instant-là que le malheureux valet, envoyé en service commandé par Bourgogne pointa ses miches au-devant des deux hommes empêtrés dans leur immense sentiment de solitude vestimento-zyeutesque. La réponse de Snell ne se fit pas attendre, laquelle eut toute l’approbation d’Erik, n’hésitant pas une seconde à s’aveugler une deuxième fois d’un nouveau clin d’œil tandis que le vieux grognon grognait -c'est ce qu'ils font de mieux, généralement- de voir comme il pouvait être traité par ce héraut décidément bien effronté, nan mais des fois ! Déjà que l’impétrant, à ce qu’il avait pu incidemment en apprendre, lui faisait une réputation d’alcoolique –réputation qui ne vaut, ainsi qu’il est coutumement admis, que pour les buveurs d’eau ayant abusé du fruit de la vigne. Ou pour les infâmes buveurs de chouchen-. Des absences, une armure franchement déficiente en les pires instants, un rien d'inattention et une mémoire à trous, il voulait bien l'admettre, mais alcoolique, lui qui ne s'enfilait que les trois ou quatre boutanches de vin quotidien ainsi qu'un vrai bourguignon de sang et de coeur se devait, tant pour la bonne santé du commerce que pour celle du corps, de boire, voila qui était trop fort! Et voila que l'impudent avait maintenant l’affront de le faire mander par un simple valet, voila qui était décidément trop fort. La vengeance est un plat qui peut fort bien s’accommoder aussi bien chaud que froid et Corbigny ne se gênerait certainement point, Foi de Bourguignon et cirrhose qui s’en dédie ! Fort opportunément, le quidam généalophile se décida tout de même à prononcer, à haute et intelligible voix, titres et terres du ronchon triducal, le satisfaisant un peu, bien que point totalement, son air toujours renfrogné en attestant. Mais, mais, mais... Comme un message chronoposté directement par Aristote Soi-Même, cela lui revint... Par bon sang, mais c’était bien sur… !


Mouarf…! T'as raison, mon Snellounet : Croixille… C’est moué !

Cette fichue mémoire… Et puis, Croixille, il ne savait même pas où cela pouvait se trouver, ce domaine ayant été confié par Dieu seul savait qui à son épouse angevine. Enfin… Quand faut y aller, faut y aller !

Huuuuuuuuuuuuuuuuuu !

D’un pas toujours aussi peu assuré qu’à son arrivée, poulaines et éborgnage ne l’aidant en rien, le pair fini tout de même par arriver là où tous les athéniens avaient du s’atteindre avant lui, à savoir au-devant de la Dame de Voiturienvenir, laquelle devait pourtant fort bien le voir s'avancer tant il louvoyait entre les travées, désespérément à la recherche de quelque point d'appui pour sa vue défaillante et sa démarche maladroite. Jugeant toutefois qu'il était assez proche de la Duchesse, c'est à dire quasiment à portée d'haleine, -mais vous avez déjà essayé de viser, vous, sans aucune perspective ni profondeur de champ ?-, plein d'assurance et de respect, il fini, bon an, mal an, par poser un genou à terre. Tournant tout d’abord un regard cyclopéen emplis de poignards effilés, lancés en rafale en direction de Theudbald, son visage s’illumina de douceur –pour qui connaissait bien le Duc, on pouvait aussi le comprendre légèrement narquois, le bonhomme ayant, d'évidence, quelque idée à l'esprit- vers Sorane. Ménageant son effet, Erik laissa encore passer quelques secondes qui purent paraitre une éternité à l’assemblée présente. Estimant que cela suffisait ainsi, il entama des allégeances d’un genre sensiblement nouveau, scandées à la manière d’un scalde, débarqué là sans prévenir, de ses froides contrées du lointain et inaccessible Septentrion... (sur l’air de… Voir en titre !) :


(Dites, dites, dites, dites, dites ma Sorane) (bis)

Il y a les hérauts de profession
Habités d’leur destin et cass'pied, ces futiles


(Dites, dites, dites dites, dites Ma Duchesse)

Qui rou’lnt en tilbury en campagne comme à la ville
Qui n’sont pas du quartier, comme nous nous en fichons !


(Dites, dites, dites, dites, dites Ma Suz’raine)

Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout !
Moi j’ai un obsequiem, un piège tabou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les vils en tomb’nt à mes g’noux

J'ai pas peur d'ces p'tits roquets
Qui mettent Corbigny dans ses torts


(Dites, dites, dites, dites, dites mon amie)

Ils travaill'nt tout comme les castors
Y’n’sont pas malins, moi j’leur bourre le nez


(Dites, dites, dites, dites, dites filleul’d’coeur)

Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout !
Moi j’ai un auxilium, un piège tabou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les vils en tomb’nt à mes g’noux

Je ne crains pas les costauds, les rois d’l’arène
Les bébés aux carrur's d'mauviet’


(Dites, dites, dites, dites, dites ma Boumist’)

Aux yeux d'papier, aux sourir's coquets
Des mensong' plein l'arpion ils se promènent


(Dites, dites, dites, dites, dites not’patronn’)

Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout !
Moi j’ai un consilium, un piège tabou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les vils en tomb’nt à mes g’noux

Il y a les cinglés, les fous d’l’Ih-Géhenne
Ceux qu’HachaiRPiz’nt et qui sav'nt pas s’marrer


(Dites, dites, dites, dites, dites votre Grâce)

Des faquins qu’sortent pas d’leur Halle et
Ceux qui fauchent et ça m’fait d’la peine


(Dites, dites, dites, dites, dites l’autunois’)

Croyez-vous que je sois jaloux ? Pas du tout, pas du tout !
Moi j’ai d'ces pièges à vils, un piège tabou
Un joujou extra qui fait crac boum hu
Les vils en tomb’nt à mes g’noux !

J’recommence :

Crac boum hu, crac boum, huuuu, cracboum huuuu, crac boum huuuuuuuuuuu, crac boum huuuuuuu !


Long silence....................................... (D’ailleurs, les pointillés en font foi, un peu comme le cachet de la poste). Le Pair -pénard- attendit que Sorane prenne la relève, supputant toutefois quelque réaction critique du Héraut, alors même que, de son point de vue, l’essentiel avait été allégé. N’était-ce, à la finale et pour l'essentiel, ce qu’en cette heure bimestrielle de grande et définitive inutilité redondante, péniblogène et ennuyophile, ce que l’on n’attendait point de lui ?

Sorane a écrit:
[ Un plongeon dans une autre dimension ? ]

Vous venez d'être transporté dans une autre dimension, une dimension faite non seulement de dentelles et de chansons mais surtout de mots d'esprit, un voyage dans un palais fait d'imagination, un voyage dans l'ombre et les lumières scintillantes, entre mensonge et sincérité, vous venez d'entrer dans la dimension des allégeances en musique !

Sorane avait hésité... hésité à faire appel à un tambour et un cor pour réveiller le pair qui dort et se fait désirer.
Et dans les minutes d'attente qui défilaient, elle avait du y penser tellement fort que finalement quelques notes de musique se firent entendre....Subitement la salle prit un air plus gai, et les notes se multiplièrent, des instruments entonnèrent un air entrainant, ses petits pieds, pourtant lourds de fatigue quelques minutes avant, se mirent même à battre la mesure.

Sorane osa même quelques déhanchés de danse, perchée sur son estrade. Et elle reprit en chantonnant la mélopée qui l'entrainait...
Au moment où elle commençait à chantonner, le Tri se leva et vint d'une démarche chaloupée presque dansante aussi, à sa rencontre, comme s'il l'avait invitée à danser et à chanter, comme si elle n'avait fait qu'accepter de joindre sa voix à la sienne.

En attendant qu'il finisse de la rejoindre, elle chantait donc sur cet air :


Toutes les dentelles je me coltinais, pour obtenir un peu de respect,
J'avais envie de me sauver, qu'on me fiche la paix.
Leur soutien, fidélité, voilà ce qu'ils devaient jurer
Et ils devaient tous y passer, pour leur fief garder

O not' beau Duché,
O not' beau Duché,
Au palais, à Dijon, du matin, jusqu'au soir,
Ca va être le défilé, venez tous les voir.

Après avoir été appelé, au moins trois fois à se présenter
Voilà qu'enfin le pair débarque, la tenue en vrac
La démarche bien chaloupée, avec un oeil tout éborgné
et son allégeance enjouée, se met à siffler.

O not' beau Duché,
O not' beau Duché,
Au palais, à Dijon, du matin, jusqu'au soir,
Ca va être le défilé, venez tous les voir.


Effectivement son parrain de coeur venait de se lancer dans une allégeance rythmée et mélodieuse... Un sourire séducteur visser aux lèvres, un genou à terre, offrant son coeur à sa Bourgogne chérie.

Emportée par l'ambiance festive, la musique, le plaisir de voir son parrain ainsi enjoué, la Duchesse répondit elle aussi en chanson.
Après tout, des batailles se gagnent aussi en chanson et quelque soit ses opinions, on fait sa révolution, en chanson et puis c'est tellement plus mignon, de se faire traiter... Reprenons !

Et la Duduche, d'une voix ferme et forte, (et juste tant qu'à faire), poussa une chansonnette guillerette.

Quelque chose en toi
Joue les fanfarons
Un je ne sais quoi
Qui me fait marrer
Quelque chose en toi
Pousse à la chanson
Heureusement pour moi
Pour un peu de gaieté.

Et le serment prêté
Pour ton allégeance
Et au nom des saints
Et leurs auréoles
Le murmure d'un ami
Et puis sa chanson douce
Ça tue l'ennui

Et j'aime encore mieux ça
Oui je préfère ça
Et pour tout mon mandat
Oui pour tes terres tu vois,

Car ça oui tu l'auras
En échange d'ton allégeance,
ta subsistance,
La justice oui pour toi
La protection pour toi

Car ça c'est bien pour toi
Et pour moi, ça se sent
que c'est toi
Et rien d'autre que toi
Juste que toi et moi.


Et là, Sorane toute enchaînée au rythme, se jeta avec émoi sur son parrain de coeur, celui qui avait été son maire préféré, son pair, quasi un père pour elle, son Tri, un mentor... Elle se jeta sur lui et lui offrit un généreux baiser vassalique, tellement d'ailleurs, qu'il aurait presque pu paraître au vue de ce que cet homme représentait à ses yeux, pour incestueux.

Instantanément, la magie retomba, la musique se fit plus distante et Sorane retrouva un calme olympien. Elle se demanda même si elle avait rêvé toute éveillée, si ce baiser telle une princesse ne l'avait pas tiré d'un profond sommeil millénaire...
Elle fit signe à Hector, le plus fidèle d'entre tous, de s'approcher pour le décharger d'un petit paquet qu'elle tendit à son parrain.


" Pour toi, Erik. Un petit présent, copié et enluminé avec savoir-faire et art par des moines. Un exemplaire du roman de la rose dont le rêve allégorique ne manquera pas de trouver écho dans un coeur aussi joueur avec les mots.
Il y a notamment un passage que tu apprécieras surement sur le mariage... Il y est comparé à une nasse où des poissons cherchent à entrer tandis que ceux qui y sont veulent en sortir."

Theudbald a écrit:
Theudbald était déridé. Il avait longtemps attendu le très-très-duc, mais ça avait laaargement valu le coup.
Il se tourna vers le valet bleu, greffier pour l'occasion.


Vous avez bien tout retranscri, n'est-ce pas ?

Sourire mal à l'aise du greffier d'armes.

Las. Cela serait réglé plus tard. Il se tourna vers le sieur de Corbigny et lui fit une brêve révérence, souriant franchement, en guise de remerciement.

Pendant que la Riche Duchesse et le Nivernois échangeaint leurs derniers mots, il consulta le registre. Plus qu'un fieffé noble attendait, s'il en croyait ses notes à la mine de plomb.


En fin, Monseigneur Athanase Serwane Damase Basile Maathis, maître et protecteur de la vicomté de Mellecey et de la seigneurie de Pisy, soyez prié de vous avancer auprès la bonne duchesse d'Occident et de renouveler votre serment.

Sorane a écrit:
En fin ! Deux mots magiques, la cérémonie allait s'achever avec l'allégeance de Maathis. L'allégresse revint s'installer dans son coeur, ramenant avec elle l'envie de chantonner, de danser, de laisser libre court à sa joie d'être libérée bientôt.

Cependant, l'invité se faisait désiré... Allons bon ! Par Saint Lazare, les Autunois seraient-ils tous soudain atteints de surdité partielle ?

L'attente ne fit que renforcer son envie de fredonner, elle se laissa donc doucement aller à pousser une nouvelle ballade.


"Z'avez pas vu Maathis ? Oh la la la la la la
Vicomte de Mellecey Oh la la la la la la
Le Seigneur de Pisy Oh la la la la la la

Où est passé le Vicomte ?
Je ne le trouve pas
Et déjà la tension monte
Mais il ne répond pas !
Où est passé le Vicomte ?
Parmi tous les présents
Pourquoi ne vient-il pas ?
Je ne le mordrai pas
Au pire un petit baiser
Mmmmm, il n'en mourra pas !
Ici et maintenant
Oh ! Il est attendu"

Maathis a écrit:
Le vicomte de Mellecey s'était assoupi après les "crac boum hue" de son Pair-oxydé de parrain, jugeant urgent d'attendre son tour après une telle allégeance, si particulière sur la forme. Ce n'est qu'au quinzième (mais n'était-ce pas le seizième) "Mellecey" que le maire d'Autun sortit de sa somnolence pour comprendre, avec force jurons, que son tour était arrivé de se présenter devant la duchesse.

Se frayant un passage parmi les nobles et les membres du conseil assemblés, le vicomte apparut serein, pour la première fois depuis bien longtemps. Sans doute avait-il enfin fait le deuil de sa défunte épouse. Il portait un lourd manteau aux couleurs de Mellecey, enfin aux anciennes couleurs d'azur et d'argent. Il ne s'était pas vraiment fait à la correction qu'avait fait la Hérauderie de remplacer l'émail d'azur par un de gueules.

Il aurait bien fait "crac boum hue", aussi mais sa réserve habituelle lui commandait de rester plus calme. En d'autres temps, une pintade l'avait pourtant dévergondé, le résultat était qu'il avait abusé de ce bon Mercurey dans une soirée mémorable.

Le vicomte s'avança, tira son épée de cérémonie au clair qui elle brillait d'éclats rougeâtres, d'un acier spécialement rapporté d'Orient à Mellecey, et qu'il avait forgé lui-même suivant les techniques en cours à Constantinople. Il la prit dans la paume de ses mains nues, tendit les bras vers le trône et fixant son nouveau suzerain solennellement, et reprit le serment auquel il s'était attaché, mot pour mot :


Nous, Athanase Serwane Damase Basile Maathis, vicomte de Mellecey et seigneur de Pisy, tutélaire de la Toison d'Or, renouvelons, en tant qu'il est de besoin, notre serment d'attachement et de dévouement à la couronne de Bourgogne, et en son représentant légitimement élu, l'assurant comme il a toujours été, de notre indéfectible fidélité, de notre infrangible aide et de notre incorruptible conseil. Que félon soyons déclaré, si jamais faillissions...

Le vicomte, après son immuable serment, avait toujours les yeux rivés dans ceux de la duchesse, après que le silence revint sur la supplique consacrée.

Sorane a écrit:
Sorane arrêta de fredonner, car son dernier vassal à venir prêter allégeance s'avançait vers elle.
Avec élégance et panache, le Vicomte de Mellecey, prit place face à elle, son épée offerte à bout de bras tandis qu'il déclamait son allégeance, son regard planté dans le sien.

Elle connaissait la droiture et la fidélité du Vicomte et une certaine amitié les liait, du fait qu'ils venaient tous deux d'Autun. Mais elle avait hâte d'en finir, surtout qu'il lui faudrait encore répondre aux allégeances reçues par courrier.
Elle répondit donc avec sobriété mais avec émotion, émotion que le Vicomte ne manquerait pas de lire dans ses yeux fatigués :


"Monseigneur Athanase Serwane Damase Basile Maathis, Vicomte de Mellecey, Seigneur de Pisy, moi, Sorane, 24ème Duchesse de Bourgogne, sous le regard du Très-Haut et de Saint Bynarr, vous accorde en retour de votre dévouement constant, de votre fidélité sans faille, pour la durée de mon mandat, protection, justice et aide."


Sorane saisit l'épée ainsi offerte et lui tendit, la lame nue dans sa main et la garde pointée vers le Vicomte. Elle attendit que l'épée ait retrouvé sa place dans son fourreau, pour s'avancer de quelques pas et étreindre le Vicomte. Un léger effleurement de ses lèvres sur les siennes et elle s'éloigna d'un pas pour reprendre la parole :

"Je ne dérogerai pas au plaisir de vous offrir un petit présent en remerciement de tout ce que vous avez apporté à la Bourgogne et en gage d'amitié."


Un signe et Hector s'avança, avec un petit paquet emballé dans une étoffe précieuse. Sorane prit le paquet et le tendit au Vicomte.


"Il s'agit d'une magnifique copie enluminée des récits de la Table ronde par Chrétien de Troyes, où les valeurs de la chevalerie sont soulignés de si belle manière. Nul doute que cet ouvrage saura trouver un échos dans votre coeur si chevaleresque !"
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