[RP] Entretien avec le consul Martin_tamarre

Après avoir parcouru un loooong chemin dont nous vous ferons grâce des détails — sachez simplement que cela consiste en corridors enfilés, pièces sombres et escaliers escarpés — la Duchesse de Bourgogne déboucha dans la cave à vins, lieu tranquille à l'abri des oreilles indiscrètes, lieu plus hospitalier que le jardin ou la salle de réception et lieu plus propice à l'inspiration que nulle part ailleurs. Et puis, une cave à vins, c'était bigrement bourguignon, ça!

Elle se tourna vers son hôte :
— Je vous en prie, prenez place sur l'un de ses tonneaux, vous y serez à votre aise.
Et elle-même prit place sur une vielle barrique, non sans avoir bien sûr étalé un mouchoir de fin linon dessus.

En approchant de la cave à vin, des odeurs fabuleuses venaient chatouiller les narines du Père Martin_Tamarre. L'odeur était de plus en plus forte et il avait hâte de découvrir cet endroit qu'il n'avait jamais visité.

Arrivée dans la cave, le nombre de tonneaux empilés et l'un contre l'autre était impressionnante. Une cuite tous les jours pendant toute sa vie... Il y en avait en nombre suffisant...

A l'invitation de la Duchesse de s'asseoir sur un tonneau, il regarda les quelques tonneaux devant lui et prit place sur l'un d'eux.

Bon. Merci beaucoup mais à l'issue de notre conversation, nous boirons ensemble un peu de son contenu ensemble. Vous êtes d'accord, votre Grâce ?

Ingeburge acquiesça, bien sûr qu'elle voudrait! Pour autant sa réaction fut plus mesurée, passer pour une poivrote n'était guère seyant d'autant plus que poivrote, elle ne l'était pas, elel suivait en cela les préceptes de Sainte Boulasse :
— Oui, oui, nous pourrons nous délecter ensuite de l'un de ces excellents nectars.

Puis, bien consciente qu'il leur fallait maintenant causer affaires, elle déclara :
— Bien, je vous écoute, dites-moi tout.

Bon voilà en fait je pense que vous connaissez l'Office du Grand Camérier. J'en suis le Consul pour toute la Bourgogne.

C'est une congrégation romaine dont la vocation est d’organiser les activités charitables de l’église aristotélicienne. Son premier objet est d’assurer aux nécessiteux les moyens de leur subsistance par la constitution et la redistribution désintéressée d’un fond monétaire et de marchandises, ainsi que l’accord de prêts à taux préférentiels aux membres du clergé désireux d’entamer des études de théologie.

J'aimerai donc savoir si nous pourrions signer ensemble un traité d'accord. Pour cela j'ai en ma possession un exemple de traité.

Le Père Martin_Tamarre donna un parchemin à la duchesse.

Voilà. Prenez-en connaissance et faites moi part de toutes les remarques et toutes les questions que vous jugerez nécessaires.

Ingeburge prit connaissance du texte et posa deux questions :
— Ce texte a-t-il été dans le même temps présenté aux services diplomatiques de Bourgogne? Et dans quelle mesure est-il amendable car à première vu, certains points me chagrinent et je gage qu'il en ira de même pour le conseil ducal.

Ainsi la prise en charge des taxes hebdomadaires risque de faire bondir car tout le monde sait que la situation économique du duché n'est pas des plus florissantes. Enfin, cette taxe n'est plus prélevée, la mention peut donc être biffée. En revanche, je m'interroge. Qu'est-ce-qui justifie que le duché finance la construction de quatre tavernes?
Concernant le mandat, pour ma part, je n'y suis pas opposée mais là encore, il me faudra consulter le conseil sur cette question et le Commissaire au Commerce plus particulièrement.

Le Père Martin_tamarre sourit.

Tout est modifiable et je dirai que les seules choses qui sont vraiment primordiales pour le bon fonctionnement sont l'autorisation de commercer sur les marchés des villes de Bourgogne et un mandat pour pouvoir d'une part protéger les biens de l'Office et également permettre une séparation claire des comptes de l'Office.

Bon tout d'abord j'ai bien compris que je dois passer par les services diplomatiques de Bourgogne. Est ce que vous pouvez m'indiquer où je peux trouver ces derniers dans le chateau ?

Ingeburge répondit :
— Il est en effet coutume que toute demande de convention soit présentée aux services diplomatiques bourguignons.

Elle indiqua ensuite :
— Ils sont sis en dehors de ce château, en la Basilique Saint-André.

Le Père Martin_Tamarre prit le plan d'accès à la basilique que lui tendit la duchesse.

Merci beaucoup Votre Grâce, je vais de ce pas, revoir ce traité et le proposer aux services diplomatiques de Bourgogne.

Il regarda ensuite le tonneau.

Que penseriez vous d'un bon vin de bourgogne pour terminer notre conversation ?

Ingeburge concéda :
— Je pense en effet qu'il est plus simple d'aller à la rencontre du chambellan.

Son regard opalin se perdit sur les tonneaux entreposés dans la cave et elle ajouta :
— Comme je pense qu'il est sage que nous nous désaltérions tous deux, mon père! Excellente initiative.

Quittant son siège de fortune, elle se mit à la recherche de verres et d'un tonneau déjà percé.. Après quelques minutes d'investigation, elle proposa :
— Un Pinot noir... cela vous convient-il?

Le Père Martin_Tamarre se leva quand la duchesse s'approcha des tonneaux, pour ne pas rester le seul assis.

Oui oui c'est excellent ! Ce sera avec plaisirs !

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