Allégeances à la Duchesse Saxaltesse

Logorrhéique Nombre de messages : 505 Date d'inscription : 14/03/2006

Clothylde, comme les autres, tentait de garder un air éveillé et intéressé, il valait mieux éviter de prendre le risque de ronfler bruyamment, cela aurait fait certainement très mauvais genre...

Elle regardait le capricieux Vaxilart, se demandant bien quand il allait enfin se décider à cesser de se comporter en enfant boudeur et prêter enfin allégeance, histoire qu'elle puisse elle aussi faire son devoir auprès de la Duchesse.
Pourvu qu'il revienne à la raison rapidement, elle était lasse de ces chamailleries et ne souhaitait que rentrer chez elle rapidement.

Le Vicomte se gratouilla la tête... Pourquoi la Duchesse s'adressait-elle à son chambellan... Elle était "Là", mais "Ailleurs"! Lui, aimerait être "Ailleurs", mais il était "Là", luttant contre le sommeil qui l'emmènerait ailleurs. Le Vicomte entendait là et ailleurs quelques soupirs d'appréhension, il s'avouait trouver cela un peu déplacer. Il s'était bien assuré de passer Là le plus tard possible et non ailleurs afin de ne pas gêner aucun de ces nobles pressés qui ont vite envie de retourner picoler en taverne, ou dans leur salon, là ou ailleurs. Mais bon, si certains arrivaient en retard, c'est qu'ils étaient ailleurs, il n'y pouvait malheureusement rien s'ils n'étaient pas là à temps! Le capricieux Vicomte passa sa main devant les yeux de la Duchesse afin de les ramener Là, dans leur axe.

-Duchesse, vous ne pourriez pas parler à votre chambellan un peu plus tard, nous allions nous sermoné...

Le Vicomte se dit qu'il pourrait bien gonfler ses joues et soupirer comme les nobles qui pinaillent sur l'heure, mais, il se dit que ce serait un peu trop déplacé. L'invention de l'horloge et de la montre de poche était une véritable plaie... Dans le temps, ou on avait toujours le temps... Il eut une pensée pour Aioren, on a toujours moins lorsque l'on calcule... Il n'était pas physicien, mais le raisonnement lui semblait vraie, voilà qui était horriblement inquiétant! De retour chez lui, il ferait quelques expériences, il compterait ses doigts afin de voir s'il en avait moins après, cela le rassurerait sans doute! Arg, le voilà repartit ailleurs...

Croyant avoir entendu un grommellement, la Duchesse se retourna....

Sermonnez sermonnez....l'on verra bien ce qu'il en restera

Le Vicomte était de plus en plus perplexe... Il ne pensait pas que Saxaltesse y allait si fort sur la bouteille...

-Duchesse... que va-t-il rester de quoi...? Mais si vous permettez d'en revenir encore LÀ, au serment. Je voulais avant toute chose, entendre votre serment afin de savoir exactement à quoi je m'engage et ce qui m'est dut lorsque j'aurai fait mon serment... Vous comprenez? Vous promettiez plus de transparence, j'ose espérer que vous ne verrez aucun inconvénient à m'expliquer les tenants et les aboutissants de cette présente allégeance...

Vaxilart regarda ses mains, eh oui, il était bien là! Hypocrite (nul n'est parfait), mais il était là!

Saxaltesse se disait que Vaxilart avait du oublié qu'il n'était plus le Duc. Elle le regarda fixement en se promettant qu'il faudrait l'envoyer reposer un peu, le surmenage de ces derniers jours avait du le mettre à mal. Il s'égarait, c'était lassant

Écoutez moi bien Vicomte, vous ne voulez pas prêter allégeance?
Alors tant pis pour vous.
Faites ce que bon vous semble, mais si vous ne vous décidez pas, je n'y puis rien

Elle croisa ses deux mains et attendit tranquillement. Elle avait la patience que perdrait le Vicomte. Il en perdait même de sa prestance.

Finallement, le coursier n'ayant nulle réponse de Theognis, celui-ci remit tout de même le fameux pli ducal entre les mains d'icelui. Voici donc ce que d'Arquian put y lire :

Citation :: Mon cher d'Arquian,

Je prends enfin plume afin de répondre à ta missive. Je t'ai dis, dans la précédente, que j'avais eu écho de la déshérance dans laquelle se trouvait la Bourgogne depuis quelques mois. Je t'ai aussi précisé que ces échos m'avaient d'autant plus inquiétés qu'ils provenaient de personnalités fort differentes de notre Duché. Ce que tu m'en dis n'est donc, malheureusement point une surprise.

Je suis loin, tu sais... Loin et las de toutes ces vicissitudes... Loin et las... Las de Pignon -puisque tu m'en as parlé- qui se réclame du sang de la terre tandis qu'il apporte autant de cicatrices qu'il croit -de bonne foi- amener du bien. Je suis las de ces élus -pas tous, mais combien sont-ils qui travaillent sans rechigner, sans chercher à toujours se mettre en avant ?- qui preferent se perdre dans les meandres de leur petit orgueil plutot que de songer avant tout à la seule chose qui devrait importer : leur Duché. Je suis las de ce monsieur propre d'Aoiren, donneur de leçon patenté et tellement plein de ses délires de pureté que c'est une ambiance d'hospice qu'il propose pour tout avenir. Je suis las des rodomontades de certain ex duc récent qui se prend pour ultime donneur de leçon. Je suis las de cette noblesse qui regarde les coups se porter sans rien d'autre que d'ajouter : "Et moi, et moi, et moi ?", je suis las d'ouir ici et là que l'actuelle duchesse n'est pas à la hauteur. Je suis las d'apprendre à quel point l'ambiance au conseil est détestable. Je suis las de découvrir, presque chaque jour, que tel ou telle, moins orgueilleux, moins prompt à la joute oratoire sans interet, cessera toute activité politique pour longtemps apres que ce mandat fut achevé... Je suis las de ces inutiles qui se battent pour obtenir une toison qui ne signifie plus rien, las de ces quelques militaires depuis trop longtemps gradés qui se pensent etre un corps constitué à la solde d'eux-mêmes, las de sentir qu'en tout cela, ce sont les bourguignons les plus humbles qui paient les pots cassés de toutes ces inepties, de toutes ces vanités !
Je suis las de ces jeux de sales mouflets mal torchés seulement motivés par l'etat de leur nombril sacré !

Puisque ton courrier était porteur d'une question franche, je vais te repondre, apres ceci : Je suis las de BOUM, ce parti que j'ai créé mais dont j'ai été fichtrement incapable de faire quelque chose de bien apres mon départ, le laissant sans aucune ligne directrice entre les mains de qui voulait bien s'en occuper. Lequel n'est plus -par ma faute pour une immense part- que l'ombre de lui-même, ayant d'ailleurs désormais en son sein certaines des personnes pour lesquelles j'ai la plus grande détestation tant certains ou certaines me semblent totalement dénués de tout ce que les premiers boumistes voulaient, de concert avec moi...

Pour tout te dire, je suis las de moi-même qui ne sait plus guere que suivre ce Roy muet, comme un toutou de cour, parce que je ne sais trop que faire d'autre, que je ne sais si j'ai envie de faire quoi que ce soit de plus, et que, bien que vous soyez dans la detestation l'un de l'autre, j'apprécie la compagnie de la Princesse, et que, toujours, à ses cotés, j'apprends... Voila où j'en suis des autres et de moi-même. Rien de bien reluisant, n'est-ce pas ?

Tu me demandes de soutenir le parti que tu souhaites créer -qui le sera sans nul doute déjà, le temps que mon fidele coursier n'arrive-, or, je ne le puis. Ce n'est point contre toi, d'Arquian, bien que nos differences soient, sur certains point, fondamentales. Je ne soutiendrai pas plus BOUM, me contentant de souhaiter bonne chance à ceux qui se presentent sous sa banniere. Je ne soutiendrai par ailleurs aucun parti, fut-il sous l'égide d'un ou d'une amie. Au-dela de ce que je t'ai avoué de mes ressentiments plus haut, et de ma profonde lassitude misanthropique, je suis bien trop peiné de tout cela pour avoir quelque recul nécessaire que ce soit... A moins que je n'en aie trop ! A toi comme à d'autres -toujours les mêmes semble-t-il, mais quel jeune et naïf fol voudrait s'engager dans un tel foutoir ?- je souhaite donc bonne chance... Pourvu que la Bourgogne finisse par en sortir grandi. Qui sait ?

Voila ce que je tenais à te dire. J'espere que ma réponse ne te fache point, cela n'en vaut pas la peine.
Pourras-tu saluer Clothylde et Sombernom de ma part si l'occasion t'en est permise au cours des allegeances ?

Bien cordialement,
Erik de Josseliniere,
Duc de Corbigny.

PS : Si tu avais la gentillesse de proposer gite et couvert pour une nuit ou deux à mon coursier, je t'en serais gré.
PS 2 : Appelle moi comme tu m'as toujours appelé. Je suis Pair, et alors ? Erik ou, si tu insistes, Corbigny, seront bien suffisant entre nous. Je ne suis à cheval sur mes titres qu'avec les imbéciles ou les fats.
PS 3 : Ce courrier, tu peux le transmettre comme tu le veux. Je n'ai strictement rien à cacher à qui souhaite m'entendre !

Le ducal coursier attendit une réaction du baron, laquelle se faisait atten,dre mais le courrier semblait long et l'ecriture d'Erik n'était pas toujours des plus aisée à suivre...

Une fois sa petite..... longue liste à présent terminée, le chambellan de Bourgogne ouvrit les yeux et scruta l'assemblée à la recherche d'un malheureux serviteur à qui il demanderait de lui apporter la moitié du vin de Chénove pour passer le temps. Sa recherche fut infructueuse, tous étaient grandement occupés avec la haute noblesse ce jour et il décida alors de migrer petit à petit vers un buffet afin de ce servir seul.

Que la surprise fut belle de se trouver non loin de la charmante vicomtesse artésienne qu'il commençait à fort bien apprécier ces derniers temps.
Il servit donc deux verres de vin venant tout droit des caves ducales, un côte de Beaumes à faire pleurer un champenois d'une robe parfaite. Puis chemin faisant, il prit place tout près de la charmante.

Bonjour belle Dame du Nord, vous avez peut être besoin de vous sustanter d'un bon verre de vin ?

Rampa lui tendit l'un de ses verres avec un grand sourire.

Quelle joie de vous voir ici ! Comment se fait-t-il que vous assistiez au "scéances de torture" de Bourgogne ? Avez vous fait le tour des beautés de notre région pour en arriver à comtempler ces "jeux de cirque"... ?

Evidemment, la lettre d'Erik faisait trois pieds de long, et la mine de Théo s'allongea d'autant à lire les las écrits du Duc. Il se promit de la relire plus tard et plus attentivement en fourrant le rouleau dans la doublure de son pourpoint, car il n'était point séant de se tenir debout à l'écart des rangs alors que la cérémonie continuait.

Attendez-moi dehors. Dès que les allégeances seront terminées, vous partirez avec moi.

Dit-il au gentilhomme porteur du message. Puis, sans discrétion particulière, le Baron regagna sa place, avisant au passage le Chambellan charmeur. Incorrigibles Teutoniques.

Angélique se rapprocha du baron d'Arquian, un sourire mieilleux plaqué sur ses lèvres

hum, excusez-moi de vous déranger mon cher baron mais il me semble avoir aperçu le messager du Duc de Corbigny vous remettre un pli...serait-ce indiscret de vous demander s'il va bien? auriez-vous des nouvelles de lui? pour ma part, il n'a point répondu à mon précédent courrier, et j'avoue m'inquiéter un peu pour lui, cela fait si longtemps qu'il a quitté la Bourgogne....

Angélique levait un regard bien triste en direction d'Arquian, afin de l'émouvoir du mieux qu'elle pouvait

Le Vicomte attendit au moins 30 secondes avant de se décider à parler. Bon, il avait dit qu'il avait tout son temps, mais il était plutôt impatient le pauvre. Il fit donc une révérence forcée, un sourire forcé (quand on a de belles dents, autant s'en servir!), et se retint de grimacer, ou d'être trop déplaisant en sa plaidoirie... Il ne tenait pas à se faire retenir par la héraut comme se pauvre Arquian.

-Bon, donc, Vous Duc...hesse de Bourgogne, vous me devez premièrement subsistance, justice (on a un chêne, alors je m'inquiète pas!), et protection. Et normalement, afin de me rassurer vous devriez jurer un truc du genre: "Que le Très-Haut me foudroie d'éclair divine qui me réduiront en cendre si je faillis à ce présent serment!"

Ensuite, comme cette juste redevance, me semble, ma foi, fort juste et équitable, je m'engage (pour autant que vous me rendiez la pareille en vous engageant tel que décris précédemment) à vous offrir ces trois choses qui lie un vassal à son suzerain (soit-elle suzeraine): Fidélité, je n'embrasserai le joug d'aucune autre duchesse! Conseil, puis-je être avisé par le grand Aristote et sa raison! Protection, car c'est là mon principal atout. Que le Très-Haut me noie dans mon bain si je faillis! Montjoie St-Bynarr! Puis-je être là avant que vous ne tombiez ailleurs!

La Vicomte sourit, et l'invita de la main à poursuivre avec son propre serment.

Alors que la Vicomtesse de La Fère commençait à désespérer de pouvoir parler avec quelqu'un, elle entendit qu'on se rappochait d'elle. C'était le Chambellan de Bourgogne.

Bonjour belle Dame du Nord, vous avez peut être besoin de vous sustanter d'un bon verre de vin ?

Bonjour Messire Rampa, je croyais être devenue invisible... Personne pour tailler une petite bavette ici...
Un verre de vin et bon qui plus est : ce n'est pas de refus.

Elle accepta immédiatement le verre tendu par l'accueillant Chambellan. Elle fit un petit sourire après y avoir plonger les lèvres.

C'est exquis!

Quelle joie de vous voir ici ! Comment se fait-t-il que vous assistiez au "scéances de torture" de Bourgogne ? Avez vous fait le tour des beautés de notre région pour en arriver à comtempler ces "jeux de cirque"... ?

C'est une joie pour moi de rencontrer quelqu'un que je connais et qui me parle. Je dois dire que je commençais à m'ennuyer.
Des séances de torture vous dites! Il s'agit juste d'une formalité non? Enfin je dois dire que je ne comprends pas toutes les subtilités. Je ne connais personne alors il n'est pas facile de s'y retrouver. Je ne sais pas pourquoi telle ou telle personne va faire du zèle, ni pourquoi untel va s'écraser... Je pense que vous voyez de quoi je parle. Je veux bien quelques unes de vos lumières...
En fait je n'ai pas mis les pieds à une cérémonie d'allégeance depuis celle où j'étais Comtesse d'Artois. Je suis un peu curieuse je l'avoue alors je suis venue à celles-ci et personne ne m'a empêché d'entrer. Par contre non je n'ai pas fait le tour de toutes les beautés de la région. Si vous avez des suggestions à me faire ne vous en privez surtout pas.

Bon alors et cette Duchesse : c'est la première fois que cette tâche lui incombe non? Je sais que ça va paraître déplacé comme question mais je m'instruie là où je peux... Elle a fait quoi par le passé?

La Duchesse allait passer outre lorsqu'au bout de 30 petites secondes elle vit s'agiter le Vicom....te.
Elle l'écouta patiemment sans pouvoir refréner un sourire.... Puis elle se tourna vers Aurore....

Sommes nous donc jour de marché aujourd'hui Duchesse ?? pour que l'on entende céans des discours de marchands de bestiaux???
Depuis quand un vassal fait il étalage de ses exigences avant ses devoirs?
il serait bon que ces piailleries de chalands en foire ne viennent plus perturber cette cérémonie.

Passant outre , elle toisa le vicomte d'un regard silencieux...
Puis rajouta a la Duchesse

Il serait temps que notre Bourgogne organise des cours de maintien et de diction , cela permettrait a certains d'avoir un discours a peu prés cohérent à leur rang et fonction....

-Duchesse, milles excuses, mais vous faites erreurs, je n'exige que la juste rétribution de mon serment. Vos vassaux ne sont pas vos esclaves, ils se rangent sous votre pouvoir selon leur bon vouloir, et leur confiance en la Bourgogne. Mais, au même titre que le Roy de France n'a pas de pouvoir outre que celui de Suzerain en les terres de Bourgogne, au même titre vous n'avez aucun pouvoir sur mes terres de St-Fargeau et d'Auxonne, autre que celui de Suzeraine que je viens de vous offrir. Si cela ne vous plait pas, eh bien refusé, et mes terres seront indépendantes le temps de votre mandat, et vous n'aurez pas à vous encombrer d'un vassal qui vous gène.

Il se serait bien retourner vers la Héraut demander une poursuite des procédure sinon annulation, mais il ne souhaitait pas embarquer Aurore dans ce litige. Elle ne le méritait tout de même pas!

Le coursier d'Erik entendit tout juste ce que d'Arquian lui avait répondu... Il etait tout simplement bouche bée de ce qu'il voyait et entendait à l'entour du trone ducal... Une question qui lui brulait les levres sortit promptement de sa bouche :

Pardonnez, baron...? Ah... oui... Vous suivre... C'est que, je n'ai encore point remis les allegeances de notre Pair à votre furie de Héraut... Mais... Dites moi, quelle est cette bouffonnerie entre ces deux là

Mouvement du chef en direction de Saxaltesse et de Vaxilart.

Rassurez moi, ce sont deux larrons qui aiment seulement à se taquiner, non point ? Ce n'est que pour amuser -fort pietrement d'ailleurs, mais n'est pas comediens del Arte qui veut, et il font ce qu'ils peuvent- la galerie, dites ?

Des rodomontades entre nobles, certes, il y en avait toujours eu et le messager en avait ouï bien d'autres. Or, celles-ci le mettaient cependant dans un embarras étrange, un savant melange de pitié, d'envie de rire et de commisération...

Lassée par le discours de marchand de poissons que tenait le Vicomte, la Duchesse se campa devant lui.

Messire d’Ici et d’Ailleurs, permettez moi de vous rappeler que vous n’etes ici ni en halle à la criée ni en champ de bataille… Vous n’etes pas en mesure d’edicter de nouvelles règles « à votre sauce »….

je n'exige que la juste rétribution de mon serment……

Vous n’avez céans strictement rien à exiger. Vous etes ici pour prononcer votre allégeance, en bonne et due forme comme je l’éspère votre éducation vous l’a enseigné.

Hors donc, je vous laisse ici une dernière opportunité de prononcer une allégeance conforme à la tradition, sans y adjoindre le moindre commentaire… Passez outre et je me verrais dans l’obligation de la rejeter et de demander à la Heraudie d’en tirer les conclusions…..

Vaxilart regardait autour de lui, et il se sentait de l'autre côté du miroir. Un peu plus il se serait lancer dans quelques comptines enfantines: "Un joyeux non anniversaire, à vous? À moi? à vous!" Cependant, le visage de la Duchesse n'entendant pas à rire, et lorsqu'il pesa le pour et le contre: "mes fiefs ou mon orgueil?" La décision fut vite prise, ses fiefs non de Dieu! Il avait plus l'habitude de travailler pour gagner sa croute!

-Alors, Moi, Vaxilart de la Mirandole, Baron d'Auxonne, Vicomte de St-Fargeau, à Vous, en votre qualité de Duchesse de Bourgogne, Saxaltesse de la clairière hurlante, jure par la présente serment de fidélité, conseil et protection. Que j'estois foudroyé si je manque à mon serment! Voilà qui est dit, avec moins de classe, mais dit! Que cette assemblée m'en soit témoin!

Un discours sans accroc! Il s'en félicita, et ravala son orgueil! Mieux vaut être riche et bedonnant que pauvre et défieffé! Et puis, c'est la Clothylde qui serait contente, elle disait s'y connaître en culture, mais la culture ne ment pas, et ceux qui n'aime pas la comédia del arte sont de traites marauds dé-culturé! L'omniscient Très-Haut approuvait sans doute car une bouffé d'air frais vanillé vint emplir ses narine. Réellement, c'était la héraut qui dépoussiérait la lettre d'allégeance de la charmante Armoria, mais le Vicomte l'ignorait!

Vaxilart a écrit:: -Alors, Moi, Vaxilart de la Mirandole, Baron d'Auxonne, Vicomte de St-Fargeau, à Vous, en votre qualité de Duchesse de Bourgogne, Saxaltesse de la clairière hurlante, jure par la présente serment de fidélité, conseil et protection. Que j'estois foudroyé si je manque à mon serment! Voilà qui est dit, avec moins de classe, mais dit! Que cette assemblée m'en soit témoin!

Regardant de plus prés Vaxilart de la Farandole, la Duchesse remarqua qu'il avait compris qu'il était temps de mettre fin de ces pitreries.

Vicomte Vaxilart, en échange, nous Saxaltesse, en sa qualité de Duchesse de Bourgogne vous promettons fidélité, conseil et protection .Que nous mourions si nous y faillissions.

Puis elle lui fit le baiser Vassalique

Saxaltesse commença a mieux respirer. Elle n'avait vu un Vicomte aussi têtu.
Elle regarda l'assemblée qui repris lentement vie. Tout le monde était resté silencieux a l'allégeance du Vicompte.

Bon, un peu abasourdit et traumatisé par ce baisé, le Vicomte détourna le regard et tentant de ne pas perdre connaissance il retourna à sa place. Il espérait vivement être reconduit Duc pour les prochaines ducales, là au moins il aurait le choix des jolies nobles qu'il embrasserait! Oh oui, il avait bien apprécié lors de son mandat de Duc! Le vicomte dormirait bien ce soir.

La duchesse regardait le vicomte Vax Hilare partir. Il faudrait qu'elle lui signale que son parfum ne lui sied pas vraiment. Elle restait étonnée de cette odeur bizarre.

Logorrhéique Nombre de messages : 505 Date d'inscription : 14/03/2006

Profitant que la place se libère enfin, Clothylde s'empressa (autant que le permettait la bienséance bien sûr, elle n'allait pas courir non plus !) de se présenter devant la Duchesse, jetant au passage un regard fort désaprobateur au Vicomte de la Mirandole.

Hésitant une seconde à faire une jolie révérence, ses derniers essais devant un miroir c'étaient plutôt révélés un tantinet maladroits, elle préféra s'incliner devant Saxaltesse et la regardant droit dans les yeux prêta à son tour son allégeance.

Moi, Clothylde Landrevault, Baronne de Couches, renouvelle mon serment à la Bourgogne , représentée ce jour par la Duchesse Saxaltesse légalement choisie pr le peuple bourguignon.

Je lui jure ici devant tous, fidélité, aide et conseil. Puisse Aristote me guider chaque jour dans cette tâche.

Heureuse de ne s'être point emberlifocotée cette fois dans ses paroles, Clothylde attendit la réponse de la Duchesse.

Saxaltesse vit s'avancer la Baronne de Couches et se demandait si elle allait oser faire la révérence.
Osera, osera t elle pas ?
Elle la vit s'incliner gracieusement et porter allégeance.

Dame Clothylde , Baronne de Couches, et amie de longue date, en échange, nous Saxaltesse, en sa qualité de Duchesse de Bourgogne vous promettons fidélité, aide et conseil.

Que nous mourions si nous y faillissions.

Puis elle lui fit le baiser Vassalique.

La duchesse Saxaltesse aurait aimer dire encore quelques mots a Clothylde , mais elle trouverait bien du temps après ces allégeances, pour encore la remercier de ses conseils bien avisés.
Elle avait été heureuse que Clo revienne au conseil en tant que consultante

Logorrhéique Nombre de messages : 505 Date d'inscription : 14/03/2006

Clothylde sourit à la Duchesse et s'éloigna doucement à reculons (ne pas se prendre les pieds dans la robe, ne pas se prendre les pieds dans la robe...) et lui murmura juste avant de regagner sa place dans l'assemblée

Puisse Le Très-Haut veiller sur toi Saxaltesse...

À ce moment où la salle du Trône paraissait retrouver le calme qui le caractérise habituellement, le vicomte de Mellecey s'avança devant la duchesse. Il avait été troublé par les échanges vifs entre la duchesse et le vicomte Vaxilart.
Il se tenait pour l'heure soigneusement à l'écart de la politique intérieure bourguignonne, évitant par là les querelles intestines stériles. Mais un jour cela en serait trop, et il devrait reprendre le chemin des estrades. Pour la Bourgogne, pour Elle, pour sa gloire. Car nul doute ne subsistait plus de la nécessité d'une Bourgogne unie vers un objectif commun, et un développement durable au profit de tous.
Le vicomte tira son épée au clair, la présenta de ses deux mains nues à la duchesse, et déclara d'une voix forte qui ne supportait pas la contradiction :

Nous, Athanase Serwane Damase Basile Maathis, secrétaire d'état de Bourgogne et chef de cabinet du Premier secrétaire d'état, vicomte de Mellecey et seigneur de Pisy, tutélaire de la Toison d'Or, renouvelons, en tant qu'il est de besoin, notre serment d'attachement et de dévouement à la couronne de Bourgogne, et en son représentant légitimement élu, l'assurant comme il a toujours été, de notre indéfectible fidélité, de notre infrangible aide et de notre incorruptible conseil.

Puis il ajouta, alors que le silence retombait sur l'assemblée :

Que félon soyons déclaré, si jamais faillissions.

Saxaltesse regarda Maathis , Vicomte de Mellecey avancer . Elle respectait beaucoup cet homme au calme infaillible, détenant un savoir énorme. Elle aurait aimé lui ressembler et avoir son talent pour la diplomatie.
Il avait su être présent, a chaque rencontre avec des Ducs voulant renforcer nos traites, il était encore là pour le projet d'alliance avec le Berry, l'Artois, et les Flandres.

Lorsqu'il lui présentât don épée et qu'il déclara son allégeance, elle sentait émaner de lui une force envahissante.

Nous Saxaltesse, en sa qualité de Duchesse de Bourgogne, en échange, vous promettons protection, justice, et subsistance .

Que nous mourions si nous y faillissions.

Puis lui fit le baiser vassalique.

Le voyant se retirer , elle pensa qu'elle devrait le remercier pour tout l'aide qu'il lui avait apporté, oubliant les boulettes qu'elle faisait. La tolérance dont faisait preuve Maathis faisait lui un grand homme .
Avant qu'il ne soit trop loin, elle lui murmura

Merci Vicomte.

L'énervement passait doucement. Ses doigts jouèrent encore un moment sur le pommeau de son épée, les yeux étincellant de rage contenu. Elle prévut donc de se défouler sur son écuyer à la fin de cette cérémonie. Il apprendrait ainsi à parer des coups d'une personne furieuse.

Le Vicomte Vaxilart décida de tester les nerfs de la nouvelle Duchesse, elle s'y était attendu et laissa la Duchesse ce qui devait etre fait pour pas que l'on puisse dire qu'elle favorisait ses amis aux détriments de ses ennemis meme si elle aimerait bien parfois en profiter plus....

Derniere allégeance, c'etait son tour. Elle s'avanca dans la salle avant de faire demi tour et faire face à la duchesse. D'une voix ferme et posée, elle fit son allégeance auquel elle croyait, car malgré le peu de jour depuis le début de ce conseil, elle avait pu apprécier la volonté de la Duchesse d'apprendre et de bien faire.

Nous Aurore de Rhodes di Césarini de Hautefond et notre époux Morkail de Hautefond, en son nom, prétons allégeance à Votre Grasce pour nos terres de Bonnencontre et du Brionnais. Nous vous jurons ici devant tous, fidélité, aide et conseil en rapellant que notre allégeance lige va à Sa Sainteté le Pape dont nous sommes ses Chevaliers. Qu'Aristote soit témoin de mon serment.

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