Amphithéâtre de l'hospice

« A toutes les autres questions, à notre grande satisfaction, vous avez répondu correctement avec plus ou moins de précision et je vous redis notre contentement.

Je vous informe que les prochains cours auront pour sujet la chirurgie. Nous y parlerons des différents instruments dont vous aurez à connaître l’utilisation, de la façon de soigner une plaie causée par une flèche, de l’utilité ou non de l’ôter…cours ardu s’il en est !
Avant de vous adresser quelques mots…… si vous avez des questions à poser concernant la correction de cette évaluation mon épouse et moi sommes à votre écoute……. »

Bavard Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 12/03/2006

« Voici le moment tant attendu de la remise des diplômes.

Mon époux a tenu, auparavant à vous adresser quelques mots. »

Rhonwyn ému, fit une oeillade complice à Majolana et monta sur l'estrade.
Son regard se porta sur chacune des étudiantes infirmières. Il eut quelques
instants d'absence, son esprit se rappela chaque instant vécu ici, dans ce
scriptorium réservé par la Duchesse Armoria pour former des infirmières dont
avait besoin l'armée.

Au fil des cours, une certaine complicité était née entre les enseignants
Majolana, Rhonwyn et les infirmières au delà d'une simple transmission de
savoir. Il se souvint des échanges avant ou après les cours, des soirées
qu'avait passé sa bien aimée à corriger les exercices demandés ...

Devant toutes ces pensées, il avait du mal à trouver les mots, la gorge un
peu serrée, il prit la parole :

"C'est avec un grand honneur que je tiens à remercier chacune d'entre vous
pour le courage et l'abnégation dont vous avez fait preuve durant ces longues
semaines où nous avons vu les feuilles mortes tomber puis la neige ..."

Il regarda dehors et se rendit alors compte du temps qui passe, s'égrenant
au fil des saisons.

"Euh ... oui, il y a plusieurs mois déjà que nous sommes ensemble chaque
samedi pour étudier la médecine."

"Majolana et moi avons l'honneur et la joie de vous annoncer que vous êtes
toutes acceptées au sein de l'armée."

De sous le pupitre, les époux sortirent alors de beaux parchemins de vélin
enveloppés d'un ruban vert. Chaque infirmière fut appelée une à une pour
recevoir son diplôme si bien mérité.

« Dame Bella04
Toutes mes félicitations“

« Dame Eroïne
Toutes mes félicitations. »

« Dame Emmaline
Toutes mes félicitations. »

« Dame Elciri
Toutes mes félicitations. »

« Dame Kolyn
Toutes mes félicitations

Dame Sélénia
Toutes mes félicitations. »

« Dame Vientiane
Toutes mes félicitations. »

« Dame Xenica
Toutes mes félicitations. »

Rhonwyn était visiblement ému : toutes avaient réussi ! Rougissant, il
regarda Majolana.

Bavard Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 12/03/2006

Un grand sourire illuminait son visage. Elle était si fière d’elles toutes et d’eux deux, également. Elle le savait, ils avaient la satisfaction d’avoir, de tout leur coeur, essayer de transmettre au mieux leurs connaissances mais aussi les qualités de patience, de bonté, d’attention, de compréhension, d’ abnégation, qu’il fallait pour soigner et affronter…..oui…affronter, chaque jour le regard des malades et des blessés.

Aussi heureuse qu’elle fut, son cœur se serrait pour elles qui allaient faire un métier si difficile où elles devraient donner sans compter…..mais où elles recevraient aussi beaucoup de chaque personnes croisées.

« Qu’Aristote vous donne à toutes, Bonté et Courage et sapience. »

Kolyn tenait son parchemin sur son coeur, elle etait si fiere d'elle et de ses amies, elles avaient toutes reussies... quelle joie.

Elle alla remercier ses enseignants, elle avait tant appris grace a eux...

Elle se retourna et dis a ses amies.... alors si on allait feter

Dame Majolana, Messire Rhonwyn, je suis toute émue de recevoir ce diplome, je vous en remercie et vous prie de croire que nous ne pouvions avoir de meilleurs professeurs.

Vientiane s'éloigna, toute heureuse avec son joli parchemin, délivrée du poids qui enserrait son coeur. Si elle avit été seule elle se serait mise à rire mais à rire tant sa joie était grande

Squatteur invétéré Nombre de messages : 2501 Date d'inscription : 02/12/2006

emmaline etait arrivee un peu en retard et s'etait installee derriere pour ne pas gener .
quand elle entendit son nom une joie immense l'envahit et alla vite rejoindre ses amies plus bas dans l'apphitheatre !

quelle plaisir mes amies ,je suis arrivee en retard,et suis navree! moi qui attendais tant ce jour!
emma s'avanca pour recevoir son diplome des mains de son amie majolana !oh majolana ,quelle joie de te revoir! et en de telles circonstances!
merci rohwyn pour tout ce que vous avez fait pour nous!.votreddevouement a tous les deux doit etre un exemple pour nous toutes .
bonjour kolyn,bonjour virntiane et bonjour bella.

Squatteur invétéré Nombre de messages : 2501 Date d'inscription : 02/12/2006

oui allons feter ca,vous venez ronwhyn,tu viens majolana?

Xénica arriva en retard, des ennuis en chemin l'avaient retenue.

elle sourit en voyant la bonne humeur qui régnait dans la pièce, c'était la remise des diplomes aujourd'hui.
elle était heureuse de la réussite de ses compagnes assidues au cours.

elle prit note des corrections et alla chercher son diplôme . Elle félicita les autres infirmières. un peu de renfort ferait grand bien à l'infirmerie.

Eroïne s'approchât du bureau et pris le parchemin que Sir Rhonwin lui remit. Elle était fière d'elle et inscrit un immense sourire sur son visage.

Merci beaucoup pour votre si grand savoir, c'est une joie d'en apprendre chaque jour un peu plus et tout cela grâce à vous. La duchesse ne s'est vraiment pas trompé sur son choix de professeur vous en faites des excellent et je pense qu'on ne vous en remerciera jamais assez.

Et elle ne pue s’empêcher de monter sur l’estrade et de leur faire une étreinte à eux deux.

Encore merci

Puis elle partie annoncer la nouvelle à ses amis

Timide Nombre de messages : 11 Date d'inscription : 17/11/2006

Très tardive fût l'heure où Elrici arriva. Elle ne trouva personne dans l'amphithéâtre en ce lendemain de jour de fête. Elle fût agréablement surprise lorsque ses yeux cernés virent son nom sur la liste des appellées.

C'est déchiré par une violente quinte de toux qu'elle s'en fût afin de s'excuser de son absence d'hier de récupérer son diplôme.

"- Veuillez m'excuser. Cela faisait une semain que je n'avais pu sortir de mon lit."

Trés bonne idée, allons fêter cela tous ensembles, Dama Majolana, Messire
Rhonwyn vous venez avec nous, ne nous abandonnez pas, c'est trop beau que nous soyons toutes reçues, c'est grâce a vous , venez, venez........

Vientiane était pétilante elle tenait Emmaline et Kolyn par la main qui elle s'accrochait à Bella, toutes du même avis, samuser un peu aprés ces deux semaines d'attente et de crainte

Squatteur invétéré Nombre de messages : 2501 Date d'inscription : 02/12/2006

elles partient bras desus bras dessous toutes les trois et enterent dans la premiere taverne qu"elle virent.
elle s feterent joyeusement leur diplome devant les clients qui se firent une joie de trinquer aussi.
mais il allait etre l'heure de reprendre les chemins pour rentrer et de se separer .
emma crut avoir compris que d'autres cours auront lieu bientot.Mais alors nous nous reverrons? quel bonheur!
elle embrassa ses amies ,renouvelant son invitation a venir la voir a nevers quand elle y serait revenue .(elle est en voyage tres loin en ce moment)puis repartit sur le dos de celine dans la brume .

Me voilà prête pour partir, ne pas oublier la besace contenant parchemin et plume.
Vientiane était ravie, la semaine précedente, elle avait passé une soirée trés agréable à la taverne avec ses amies, elles avaient beaucoup rit et s'était racontée un peu de leur vie.

Elle arrive enfin à la porte de l'Amphithéatre
Au dernier moment, decide d'attendre avant d'entrer dans le scriptorium, étant un peu en avance, elle préfére respirer l'air plus doux de ce printemps naissant

Rhonwyn n'aimait pas le métal ; jamais il n'aurait pu exercer le métier de forgeron. De voir l'acier en fusion dans le fourneau attisé par un soufflet et ses gerbes de feu jaillir de manière erratique hors de leur foyer lui faisait peur. A l'inverse, la vue d'une lame froide et finement aiguisée par la meule le faisait frissonner. Ses aiguilles à coudre étaient bien constituées de métal mais la vue de celui-ci lui faisait penser aux armes, faites pour trancher, pour tuer.

Majolana lui disait aussi que les outils du chirurgien étaient des instruments de précision qui pouvaient aussi réparer une blessure s'ils étaient correctement utilisés.

Le médecin se tourna alors vers sa dulcinée et admira les traits de son visage, les courbures de son cou, le galbe de ses hanches ...

Il serra les poings jusqu'à faire blanchir les articulations en espérant ne jamais devoir se servir de ses instruments sur le corps de sa bien aimée.

Bavard Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 12/03/2006

Majolana poussa la lourde porte et pénétra dans l’amphithéâtre. Elle allait enseigner pour l’avant-dernière fois et une mélancolie aussi grise qu’un brouillard d’hiver lui enserrait le cœur.

Eroïne vérifia que tout était rangé, puis elle pris ses affaires, ferma l'infirmerie et se dirigea vers l'amphithéâtre.
Une fois arrivée elle y vit Vientiane qui attendais silencieusement le reste du groupe.

Bavard Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 12/03/2006

Sans rien laisser paraître, elle adressa un sourire à chaque infirmière présente et les salua chacune à leur tour.

"Comment allez-vous, fières infirmières de l’armée bourguignonne ? »leur dit-elle d’un air taquin mais satisfait."

Les rires fusèrent dans le scriptorium.

Bavard Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 12/03/2006

Peu à peu, le calme revint et elle commença

"Pour la première fois, nous allons parler de chirurgie.

Juste un peu de son histoire : Guglielmo de Saliceto ( né vers 1201 ) est un des premiers à avoir écrit des livres à ce sujet. Il est également le premier à avoir abandonner la cautérisation au fer rouge, pour le bistouri, mais nous en reparlerons.
Nous allons étudier quelques cas de blessure. Il est évident que seuls, chirurgiens et médecins peuvent intervenir. Il vous sera demandé de tenir prêt instruments, potions et onguents pouvant faciliter l’ intervention, ainsi qu’à ceux qui soulageront la douleur. Pensez aux emplâtres et autres compresses pour éviter l’infection..

Elle leur sourit affectueusement "Pensez à tout ce que nous vous avons appris. »

Bavard Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 12/03/2006

« Commençons donc :

Un blessé arrive avec une flèche plantée dans le crâne.

Il vous faudra penser au rasoir pour raser les cheveux afin d’avoir un regard juste sur la nature de la blessure. »

Elle se dirigea vers une grande armoire et en sortit une boîte de fer de belle taille. Les étudiantes entendirent son contenu brinqueballer pendant que Majolana la transportait jusqu’à la chaire.

Elle l’ouvrit délicatement et en sortit plusieurs instruments qui les firent frémirent, ils semblaient plus barbares les uns que les autres.

La jeune femme les fit passer de l’une à l’autre, afin qu’elles les regardent de près, et sachent à quoi ils pouvaient bien servir.

Il y en avait de toutes sortes, des pinces, des tenailles de toutes tailles, de toutes formes, certaines avec des griffes, d’autres sans. Ils étaient également de différentes longueurs.

« Comme vous le constatez, chaque instrument est différent, il s’adaptera exactement à l’usage que voudra en faire le chirurgien : celui-ci court et sans griffe, pour une plaie peu profonde et un éclat facile à agripper
Celui-là, beaucoup plus long, courbe, avec griffes, pour enlever un objet enfoncé profondément et beaucoup plus difficile à attraper. "
A chaque fois, elle présentait l’instrument et en montrait les particularités.

Je suis certaine que, rapidement, vous saurez lequel présenter au chirurgien suivant ce que vous aurez vu de la plaie. "

Bavard Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 12/03/2006

Elle circula longuement entre les pupitres, expliquant, répondant à toutes les questions qui lui étaient posées.

Elle observait leur visage, certaines, tenaient l’objet du bout des doigts, visiblement impressionnées, d’autres les maniaient sans appréhension aucune, comme si elles connaissaient leurs usages depuis toujours.

Comme elle s’était attachée à elles ! si semblables et pourtant si différentes.

La pensée lui vint que c’était vraisemblablement l’avant-dernier cours, qu’il faudrait ne plus les voir et qu’elle avait à leur faire part de bien tristes nouvelles. Son cœur se serra.

Bavard Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 12/03/2006

Après un instant de silence, elle se reprit, arpentant les travées, comme pour ne pas les quitter.

« Après que la flèche soit ôtée, le chirurgien demandera certainement de remplir le trou l’ayant contenue de bourdonnets d’étoupe ou de lin trempés dans de l’ huile rosat, jaune d’œuf, safran, mêlés et chauds, sans les tasser beaucoup, et ceci sera continué pendant trois ou quatre jours pour ensuite commencer à les imprégner avec miel rosat, térébenthine, farine d’orge, farine de fenugrec, myrrhe et sarcocolle. Ces emplâtres aident à la cicatrisation et calme les douleurs.

Nous allons arrêter ce cours sur l’heur.. Vous connaissez peu ces instruments et je voudrais que vous les examiniez bien…et les manipuliez ! prenez-en grand soin, ils sont très précieux car ils sont rares, difficiles à acheter car peu d’artisan en manient correctement la fabrication et….ils valent moultes pécunes. "

Elle continua d’aller de l’une à l’autre. Peu à peu la conversation changea et elle se trouva à demander des nouvelles de chacune…….. Le temps filait…. Trop vite….bien trop vite.....

Enfin, elle referma la boite sur son précieux contenu, la rangea à sa place.

Avez-vous des questions ? "

Elle attendit quelques instants.

Bavard Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 12/03/2006

Avec grande surprise, elles la virent déplier un parchemin froissé et qui avait visiblement parcouru un long chemin.

Vous devez être étonnée de ne pas voir notre amie Emmaline ! J’ai reçu, hier, ce parchemin qui a survolé bien des monts et vallées. Je vous le lis et n’en ferai aucun commentaire. "

Sa voix changea et tremblait légèrement:

Citation :

Bavard Nombre de messages : 199 Date d'inscription : 12/03/2006

Quand elle eut terminé, elle redressa la tête et leur adressa, à chacune, un triste sourire.

" je vous dis à la semaine prochaine, pour un dernier cours......mais nous en parlerons."

Un dernier cours........ensuite que ferons nous................
Nous aiderons les médecins à l'hospice, ou bien partirons nous à la guerre ?

L'avenir devenait incertain, je sentais un certain touble m'envahir et me décidais d'aborder Dame Majolana pour avoir quelques explications, si cela était possible.

Je m'approchais , l'interpellait

Dame Majolana, puis-je vous poser une question je vous prie ?